La Maison Blanche a fait part à Israël de ses préoccupations concernant Pegasus
La Maison Blanche a fait part de ses inquiétudes aux responsables israéliens au sujet d'informations selon lesquelles le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO aurait été utilisé pour espionner des journalistes, des militants des droits de l'homme et des personnalités de l'opposition dans plusieurs pays du monde, apprend-on de la part d’Axios.
Le principal conseiller du président Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, a rencontré jeudi dernier à la Maison Blanche, Zohar Palti, un haut responsable du ministère israélien de la Défense, et lui a demandé ce que le gouvernement israélien comptait entreprendre sur la question de NSO, précise la même source.
« Palti a déclaré à McGurk qu’Israël prenait la question très au sérieux et était en train d'examiner ce qui s'était exactement passé, s'il y avait eu une violation de la licence d'exportation et s'il était nécessaire de changer la politique israélienne sur l'exportation de la cybertechnologie offensive », assure Axios.
La Maison Blanche quant à elle a refusé de commenter cette information.
La crise de NSO a déjà créé des tensions diplomatiques entre Israël et la France après que la presse ait rapporté que le Maroc aurait utilisé Pegasus pour pirater le téléphone portable du président Emmanuel Macron. Rabat, qui a nié catégoriquement les faits, a répliqué par une série de procédures judiciaires à Paris contre les auteurs du « Projet Pegasus ».
Jeudi dernier, Macron a appelé le premier ministre israélien Naftali Bennett et a demandé des éclaircissements, selon Channel 12 News en Israël. Bennett a déclaré à Macron qu'il s'agissait d'un « héritage du gouvernement Netanyahu et qu'il était en train d'enquêter sur la question ».
Mercredi, le ministre de la Défense israélien Benny Gantz est arrivé à Paris pour un voyage planifié et a informé le ministre français de la Défense de l'enquête sur Pegasus.
Quatre membres démocrates du Congrès américain – Tom Malinowski, Katie Porter, Anna Eshoo et Joaquin Castro – font pression sur l'administration Biden pour qu'elle prenne des mesures contre NSO et envisagent de faire imposer des sanctions à l'entreprise pour violations des droits humains, ajoute Axios.
Ils ont déclaré que les États-Unis devraient envisager de mettre NSO sur liste noire, comme ils l'ont fait pour les entreprises technologiques chinoises telles que Huawei.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.