Le vice-président de la CFCIM accuse un avocat de Casablanca de malversations
Installé au Maroc depuis 1980 où il a fondé une famille et une entreprise de matériel médical, Serge Mak, vice-président de la Chambre française du commerce et de l’industrie (CFCIM) annonce, dans une lettre ouverte aux autorités, qu’il espère être entendue par le roi Mohammed VI, vouloir, à son corps défendant quitter le pays, alors qu’il voulait « y passer le restant de ses jours ». La cause ? Selon ses dires et à l’appui d’une liasse de documents, M.D, un avocat du barreau de Casablanca « a pris de 2005 à 2015 en main le Conseil syndical et le syndic de la résidence Ksar Nouzha en employant des méthodes pour le moins douteuses ».
Mak explique qu’il a fait acquisition d’un appartement dans cette résidence en 1998, mais que durant le mandat de cet avocat (qui ne loue, ni possède d’habitation dans la résidence), celui-ci s’est adonné à « des pratiques illégales qui n’ont jamais pu être sanctionnées par la justice » : « fausses assemblées, faux témoignages, faux documents et autres… », égrène-t-il dans sa lettre, alors que les plaintes des copropriétaires sont classées sans suite, tandis que les actions en réplique de M.D sont traitées avec célérité…
« De 2005 à 2015 pendant qu’il gérait la résidence il n’a jamais payé la CNSS du personnel de la résidence et nous devons payer aujourd’hui 2,3 millions de dirhams sous peine de saisie. De plus, la plainte portée contre lui est toujours mise sous le boisseau car il emploie tous les moyens illicites pour qu’elle n’aboutisse pas », incrimine l’homme d’affaires.
« Il nous a dit ouvertement qu’il faisait ce qu’il voulait dans cette résidence car il avait la police et la justice avec lui. Ce qui s’est vérifié car durant toutes ces années jusqu’à aujourd’hui la police et la justice le suivent malgré qu’il agisse en toute illégalité », accuse-t-il.
« Les nombreuses personnes, qui comme moi ont voulu l’empêcher de nuire à la résidence se sont vues attaquées de tous les côtés », affirme-t-il, citant « des insultes, menaces de mort et propos racistes » à son encontre ou à l’endroit de ceux qui ont tenté de faire face à l'avocat.
Pis, une décision de justice a désigné un syndic judiciaire pour 2 ans, poursuit-il, alors que ce dernier est « novice n’ayant jamais travaillé dans le domaine, ne possédant pas de bureau et agissant avec pour seule localisation une adresse postale ».
« Comment expliquer qu’une juge puisse nommer comme syndic judiciaire en mai 2017 une société créée en février 2017 et qui n’a aucun salarié, c’est comme si un tribunal nommait comme expert médical un étudiant de 1ère année de médecine, cette décision est au minimum de l’incompétence grave », écrit Mak.
Le syndic réclame aujourd’hui les cotisations pour 2018 sans « qu’aucun budget n’ait été voté et pire encore la même juge interdit aux copropriétaires qui l’ont demandé et qui représentent plus de 50 % des parts indivises de la résidence de tenir une assemblée générale ».
Faisant état de ses réalisations depuis plusieurs décennies dans le domaine de la santé, Mak écrit avoir « eu l’honneur d’avoir été le premier dans le domaine des fournisseurs de matériel médical à participer à la création de la dialyse chronique au Maroc et à ce titre (avoir) le respect de tous les néphrologues marocains », appelant la Société marocaine de néphrologie à témoin.
« Tout ce qui est mentionné ci-dessus m’oblige a quitter à mon très grand regret le Maroc car il n’est plus possible de vivre dans ces conditions d’insécurité et d’injustice flagrants. J’ai mis en vente ma société, mon appartement et désire quitter le Maroc le plus vite possible », conclut Serge Mak.
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