L’historien Maâti Monjib entame une nouvelle grève de la faim

L’historien marocain Maati Monjib, le 14 octobre 2015. © Stringer Shanghai / Reuters

Maâti Monjib, poursuivi en justice depuis 2015 pour « intelligence avec des intérêts étrangers » et dont le procès est régulièrement reporté, annonce entamer une nouvelle grève de la faim.

Dans un message transmis via Facebook, l'historien et conseil scientifique de la revue Zamane, informe avoir reçu un avertissement de la part de l'Institut des études africaines auquel il est rattaché, lui précisant qu'il devait reprendre son travail « dans un délai maximal de sept jours », alors que, selon l'intéressé, il n'aurait à aucun moment été absent de ses obligations professionnelles.

Monjib affirme avoir été invité à signer un document actant sa reprise au travail et reconnaissant de fait qu’il se serait absenté depuis le 11 février, ce qu’il a refusé, contestant ainsi l’injonction de son employeur. Il fait dans ce sens valoir le témoignage d’une vingtaine de ses collègues de l'institut, professeurs, cadres administratifs et employés. L'historien y voit « un moyen de domestication par la menace de (lui) couper les vivres ».

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