Un « fichier S » global en gestation au ministère de l’Intérieur

Selon les informations du Desk, le ministère de l’Intérieur a lancé une vaste opération de collecte de données sur les individus pouvant constituer « une menace pour la sécurité intérieure ».
La circulaire révélée ce mardi 14 février par le quotidien Assabah qui fait état d’instructions transmises aux caïds, pachas et autres représentants de l’autorité au niveau des collectivités territoriales ayant pour but la mise à jour des informations sur les membres du Mouvement unicité et réforme (MUR), d’Al Adl Wal Ihssane, des chiites ou encore des salafistes récemment élargis, n’est qu’un pan du programme qui vise aussi à l’identification exhaustive de certains influenceurs radicaux selon des critères anthropométriques, mais aussi l’état civil, le signalement, la photographie, les antécédents et motifs de recherche, la conduite à tenir en cas de découverte d'informations à caractère dangereux, le profilage comportemental etc.
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Ce fichier qui s’apparente à celui des « fiches S » françaises devrait aussi contenir les personnes convaincues, par exemple de hooliganisme, et d’autres types d’activisme au même titre que des individus attirés par les thèses jihadistes ou ceux dont le discours confine à l'apologie des crimes terroristes.
Jusqu'ici, la multiplicité des fichiers détenus par les différents services de sécurité et la variété de leur contenu rendaient difficile l'exploitation des données de manière complète et efficace. Le recoupement et la mise à jour selon une batterie de critères ordonnés est censée faire remonter des noms de personnes à surveiller activement en priorité selon les contextes d'urgence.