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14.01.2018 à 22 H 55 • Mis à jour le 14.01.2018 à 22 H 55
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Golfe

Un membre de la famille régnante du Qatar détenu aux Emirats

Un membre controversé de la famille règnante du Qatar a affirmé ce dimanche qu'il était détenu contre son gré aux Emirats Arabes Unis, huit mois après l’éclosion une crise entre les Etats du Golfe.


Le cheikh Abdullah bin Ali Al-Thani, un prince peu connu, est apparu comme une figure clé dans le conflit entre les Etats du Golfe dans les semaines qui ont suivi la rupture des relations entre Riyad et Abu Dhabi.


Le nom de Cheikh Abdullah ben Ali Al-Thani est apparu à la suite du différend entre les pays du Golfe et le Qatar qui a éclaté en juin dernier. Il a fait surface en tant que médiateur dans la crise, où il a essayé d'obtenir un consentement sur l'ouverture des frontières pour les pèlerins qataris à effectuer les rituels du Hajj à La Mecque.


Le cheikh Ali a ensuite critiqué les politiques et l'approche de Cheikh Tamim face à la crise. Il a même été considéré par plusieurs médias et politiciens régionaux comme l'un des candidats possibles pour succéder à l'émir Tamim bin Hamad au pouvoir.


En octobre 2017, il a été signalé que le régime qatari avait gelé tous les comptes bancaires du cheikh Abdullah bin Ali. Il a répondu sur son compte Twitter : « C'est un honneur que le régime qatari ait gelé mes comptes bancaires au Qatar, et je voudrais les remercier pour cette récompense. Je dédie cela à mon pays ».



Une vidéo diffusée en ligne et par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, montre le cheikh assis dans un fauteuil avertissant qu'il avait « peur que quelque chose puisse (lui) arriver qui serait imputé au Qatar ».



« Je suis maintenant à Abu Dhabi, où j'ai été l'invité du prince héritier des Emirats arabes unis Cheikh Mohammed bin Zayed al-Nahyan », a déclaré le cheikh Abdullah, « ce n'est plus le cas, je suis maintenant détenu (…) Je tiens à préciser que le peuple du Qatar est innocent », a déclaré le cheikh.



« Cheikh Mohammed porte l'entière responsabilité de tout ce qui m'arrive », a-t-il poursuivi. La vidéo n'a pas pu être immédiatement authentifiée, alors que les responsables émiratis n'étaient pas immédiatement disponibles pour commenter.


L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Egypte et Bahreïn ont rompu leurs relations diplomatiques et commerciales avec le Qatar en juin au sujet des allégations selon lesquelles Doha soutenait les extrémistes islamistes et entretenait des liens étroits avec son rival régional, l'Iran. Doha nie les accusations.


En réponse à cette vidéo, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Lulwa al-Khater, a déclaré dans un communiqué que Doha surveillait la situation. « L'État du Qatar observe la situation de près et, en raison de la rupture totale des liens avec les EAU, il est difficile d'établir clairement les circonstances entourant la situation », a-t-elle déclaré.


« Malgré cela, l'Etat du Qatar se tient principalement à la protection des droits de chaque individu et affirme le droit de sa famille à poursuivre tous les moyens légaux pour la protection de ses droits. »

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