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01.04.2017 à 04 H 57 • Mis à jour le 01.04.2017 à 04 H 57
Par
Intelligence

Une étude sécuritaire britannique prévoit des troubles en Algérie pour les deux ans à venir

C’est une perspective bien pessimiste sur l’avenir de l’Algérie que dresse un tout récent rapport du cabinet londonien IHS Markit. Au-delà de la succession du président Abdelaziz Bouteflika qui devrait intervenir, selon l’étude, avant 2019, le pays devrait connaître une « augmentation de la fréquence des manifestations et des émeutes »

L'infirmité évidente du président algérien est susceptible d'accélérer la course à sa succession avant l'élection de 2019 entrevoit un rapport daté du 30 mars 2017 disponible sur IHS Jane’s 360, site spécialisé dans l’évaluation des risques politiques, sécuritaires et militaires dans le monde dépendant du cabinet londonien IHS Markit. Celui-ci examine les candidats potentiels susceptibles d'émerger pour remplacer Abdelaziz Bouteflika en poste depuis 1999.


Malgré les déclarations des officiels affirmant que Bouteflika se représentera en 2019, et au-delà, IHS Markit évalue que cela est peu probable. « La santé du président a diminué à un niveau qui entrave maintenant son aptitude à faire son travail, comme le montrent les récents rendez-vous annulés avec des dignitaires étrangers, notamment la chancelière allemande Angela Merkel, le président iranien Hassan Rouhani et le ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis », peut-on lire dans l’introduction du rapport.


« Le président Abdelaziz Bouteflika a été filmé le 19 mars durant une réunion avec son ministre des affaires maghrébines Abdelkader Messahel. Cela a marqué sa première apparition publique depuis plusieurs semaines après un traitement médical en France. Le président ne parlait pas et ne semblait pas s'entretenir avec Messahel », poursuit le rapport qui développe une thèse bien pessimiste quant à l’avenir immédiat de l’Algérie.


Une élite dirigeante préoccupée par ses intérêts

« L'élite dirigeante qui gouverne l'Algérie n'est pas engagée à la préservation du pouvoir de Bouteflika à tout prix, mais plutôt à protéger ses propres intérêts. En l'absence d'un candidat de consensus plausible, Bouteflika a tenue en 2014 à briguer un quatrième mandat pour se donner du temps à sa succession. La présidence ayant ensuite réussi à supprimer son principal rival politique, le service de renseignement de l'État (DRS) », évalue le document qui estime « qu’il existe maintenant une probabilité accrue d'accord sur un candidat de remplacement parmi les groupes d'intérêts restants qui composent l'élite gouvernementale algérienne, qui comprend l'armée, les partis politiques, les syndicats et les groupes d'entreprises ».


Cependant, pour Richard Cochrane, senior analyst chez IHS Markit, expert des risques pays pour le Moyen-Orient et l’Afrique, et auteur de la note, « même dans le cas d'un candidat engagé dans le changement, les réformes économiques viendraient lentement compte tenu des intérêts acquis, enracinés de l'Algérie ». Ce qui le pousse à croire qu’ « indépendamment du débat sur la succession, l'Algérie devrait connaître une forte augmentation de la fréquence des manifestations et des émeutes au cours des deux prochaines années ».

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