USFP : Driss Lachgar face à ses refuzniks qui l’accusent d’autoritarisme
Dix membres contestataires du bureau politique de l’USFP, à leur tête Abdelkbir Tabih, réunis au Club des avocats, ont désavoué le Premier secrétaire Driss Lachgar lors d’une conférence de presse. Tabih a notamment réclamé le report du prochain congrès du parti, initialement prévu du 19 au 21 mai.
Le groupe, constitué notamment de Soufiane Khairat, Hasnae Abou Zaid et Wafaa Hajji, prévoit de former une plate-forme pour faire barrage au processus enclenché pour la tenue du congrès qui « sera un échec patent dans la série des déconfitures vécues depuis les communales de 2015 », lance-t-il.
Pour eux, Lachgar est tenté par « une forme lente de césarisme en voulant s’approprier toutes les manettes institutionnelles du parti, de la nomination du Bureau politique à la mainmise sur le secrétariat général ». « Il s’est autoproclamé ordonnateur de la commission préparatoire alors que cette mission est généralement dévolue à un membre non listier », explique le groupe.
Les refuzniks voient aussi dans la suppression de la commission administrative chargée du contrôle du premier secrétaire et le « noyautage du Conseil national par Lachgar, doté de pouvoirs étendus », des « signes inquiétants annonçant le verrouillage du congrès », estiment-ils. Ils osent même la comparaison avec la tentative de Hamid Chabat à l'Istiqlal qui s'est soldée par un échec, de désigner à sa guise les représentants régionaux par un amendement statutaire du parti.
Les frondeurs comptent obtenir l’appui des deux tiers de la commission administrative de l’USFP pour faire capoter le projet de Lachgar de se faire élire dans deux semaines. « le recours à des voies judiciaires n’est pas exclu », affirment-ils.
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