La République Tchèque a détourné des milliers de masques et de respirateurs destinés à l’Italie

La République Tchèque a détourné 680 000 masques médicaux et des milliers de respirateurs envoyés par la Chine et destinés à l’Italie, premier foyer européen du COVID-19 avec plus de 4800 décès, dont 800 pour la seule journée du samedi 21 mars. C’est le journal italien La Repubblica qui publie l’information suite aux révélations d’un chercheur tchèque « honnête » du nom de Lukas Lev Cervinka.
Contacté par La Repubblica, le ministère tchèque de la Santé nie les faits, arguant qu’il s’agit de matériels de contrebande illégale destinés au marché parallèle et qui aurait été saisi par les autorités, une version relayée par les médias tchèques.
Le chercheur tchèque, quant à lui, assure que les emballages des dispositifs médicaux comportent une étiquette indiquant qu’il s’agit d’un convoi humanitaire chinois destiné à l’Italie. Un fait reconnu à moitié par le ministère tchèque de l’Intérieur, à travers plusieurs tweets, plaidant une « erreur » et ajoutant que les autorités tchèques sont en contact avec l’Italie et la Chine en vue de « régler le problème ».
Un journal économique tchèque, Hospodarské Noviny, indique que « Pékin et Rome ont décidé que la solution la plus sûre à ce stade est qu'un nouvel envoi parte de la République populaire pour atteindre votre pays », et précisant que le matériel confisqué par les autorités tchèques « restera en République tchèque car il a déjà été distribué aux hôpitaux nationaux mobilisés pour lutter contre le coronavirus et enregistré dans leurs inventaires ».