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25.03.2020 à 16 H 06 • Mis à jour le 25.03.2020 à 16 H 06 • Temps de lecture : 2 minutes
Par La rédaction

Lutte contre le Coronavirus: La justice algérienne au ralenti

Les procès phares anticorruption de la justice algérienne, alignant à la barre depuis plusieurs mois d’anciennes figures politiques de haut rang de l’ère Bouteflika, les anciens Premiers ministres Sellal et Ouyahia ainsi qu’une vingtaine d’anciens membres du gouvernement, sont suspendus. Les tribunaux sont vidés de tout public et désinfectés, les procédures en cours ont lieu à huis clôt. Les audiences des tribunaux criminels, de première instance et en appel sont à l’arrêt.


Les familles ne peuvent désormais plus visiter leur proche en prison, seuls les avocats peuvent accéder au parloir, empêchant le secret entre un détenu et son défenseur. « Les visites sont interdites depuis deux semaines, comme dans d’autres pays en fait. On ne peut même plus apporter de couffin. Quand ma mère s’est déplacée là-bas, on lui a dit qu’il n’y aurait plus de visites ». Lamine (nom modifié) Depuis la mise en place des restrictions visant à lutter contre la propagation du Covid-19, Lamine indique n’avoir plus aucune nouvelle de son père, incarcéré à la prison d’El Harrach dans la banlieue est d’Alger.


Le parc carcéral algérien compte 130 prisons et près de 90 000 détenus. Se pose alors la question du maintien des relations des prisonniers avec le monde extérieur et leur famille en particulier : « On ne peut plus rien amener à mon père à cause des risques sanitaires et on n’a pas la date de reprise des visites » se désole Lamine.


Passé le stade 3 de la pandémie de Coronavirus, le fonctionnement de la justice algérienne s’est mis à l’arrêt. L’ordre des avocats d’Alger a décidé de suspendre toute activité, certains avocats travaillent à minima, à domicile notamment. Un décret du Ministère de la Justice en date du 16 mars vient limiter drastiquement l’activité judiciaire. « Je travaille à distance, on a tous fermé nos bureaux. A l’exception des affaires civiles au niveau de la Cours dans lesquelles se présentent les avocats, ce qui représente tout de même un risque pour nous » indique Mourad Gagaoua, avocat à Béjaia, à 200 km à l’est d’Alger.


Entrée en confinement total, la 2e ville de Kabylie « est morte » relate l’avocat, des mesures ont été collectivement prises par les habitants et les élus locaux, bien avant les autorités nationales. « Tout est gelé jusqu’au 31 mars minimum d’après le décret. Je fais confiance aux médecins et je comprends les mesures de confinement ». Également membre du Comité national pour la libération des détenus du Hirak, les affaires étant suspendues, l’avocat bénévole peut se consacrer, confiné chez lui, aux nombreuses affaires qu’il a mises de côté depuis son engagement auprès des détenus d’opinion. « J’ai reporté beaucoup d’affaires. J’en profite maintenant pour tout rattraper ».



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