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29.03.2020 à 14 H 48 • Mis à jour le 29.03.2020 à 14 H 48 • Temps de lecture : 1 minutes
Par La rédaction

Une épidémiologiste prévoit au moins 64 000 morts en France

Dans une étude publiée sur lejdd.fr, la statisticienne et épidémiologiste Catherine Hill qui fut lanceuse d'alerte dans le scandale du Mediator, estime que dans l'hypothèse où une personne infectée en contamine en moyenne 2,5 autres, il faudrait que 60 % de la population soit touchée pour que l'épidémie cesse de manière naturelle, si aucune mesure de confinement n'avait été prise. « Cette proportion correspond à ce qu'on appelle l'immunité collective », explique-t-elle. Selon elle serait atteinte quand 40 millions de Français sont infectés.


Au sujet du taux de mortalité, qui varie beaucoup (de 10,6 % en Italie à 0,4 % en Israël), la scientifique relève que, dans certains pays, seuls les cas graves sont recensés. « Le taux de mortalité observé dépend donc du nombre de tests rapporté à la population », pointe-t-elle.


Par ailleurs, le nombre de décès peut aussi être sous-estimé, notamment quand ils ne sont pas tous attribués au coronavirus ou si ne sont comptés, comme en France, que les décès à l'hôpital.





A combien de morts peut-on s'attendre à la fin du tsunami épidémique ? « Si la contamination s'arrêtait complètement le 27 mars, date à laquelle on peut estimer à 3 millions le nombre de personnes touchées, celui des décès attendus serait de 64 000. Mais la contamination ne va pas s'arrêter du jour au lendemain avec le confinement. En effet, les 3 millions de personnes déjà atteintes rencontrent d'autres personnes qu'elles risquent de contaminer »


Comme d'autres experts, Catherine Hill plaide pour un dépistage ciblé des personnes à risque vivant en collectivité ou continuant à fréquenter beaucoup de gens du fait de leur travail.




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