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24.01.2016 à 20 H 29 • Mis à jour le 24.01.2016 à 20 H 31
Par
PROCES

Moulay Hicham perd sa bataille judiciaire contre Ali Amar

Le prince Moulay Hicham, cousin germain du roi Mohammed VI, lors d’une conférence aux Etats-Unis en octobre 2012. YOUTUBE
Après une première manche perdue en décembre devant le TGI de Paris, le prince jette finalement l’éponge dans son procès contre le journaliste.

Moulay Hicham avait enclenché sa plainte en diffamation contre le journaliste Ali Amar *, le citant à comparaître le 18 décembre 2015 devant la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Le « prince rouge » contestait certains passages du livre Moulay Hicham, Itinéraire d'une ambition démesurée, publié en juillet 2015 par le journaliste chez les Editions De Roux à Paris, qui lui prêtent un rôle d’affairiste dans des transactions à l’international, mais pas celles le mettant en cause dans différentes affaires marocaines, à travers lesquelles il se disait, par voie de presse, harcelé par les autorités.


L'ouvrage, pamphlétaire, souligne particulièrement le rôle du prince dans des intermédiations grises dans le domaine de l’armement lors du conflit kosovar et celui de commissionnaire dans des contrats offset entre les Emirats arabes unis et Thomson-CSF (rebaptisée Thalès).


Moulay Hicham, itinéraire d'une ambition démesurée, Editions P-G De Roux, 128 p.


Représenté par son conseil historique, Antoine Delabrière, et par Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), par ailleurs avocat du boxeur-opposant Zakaria Moumni, Moulay Hicham avait perdu une première manche dans ce face à face judiciaire.


"Une intention manifeste de nuire"

Dans une ordonnance de référé rendue le 16 décembre 2015, le TGI de Paris a condamné le prince à la suite de la publication d’une citation devant le tribunal correctionnel sur son blog et sur les réseaux Twitter et Facebook, « dans une intention manifeste de nuire à la personne du journaliste Ali Amar ».


Ali Amar et son éditeur, Pierre-Guillaume de Roux, sont défendus dans cette affaire par Eric Canal-Forgues et Frédéric Forgues. Ceux-ci ont fait valoir des vices de procédure que comportait la plainte du prince, l’obligeant dans un premier temps à supprimer la citation à comparaître qu'il avait illégalement publié sur les réseaux sociaux, et l’acculant à faire machine arrière dans une procédure bâclée qu’il avait engagée dans la précipitation avec grand renfort de publicité.


Communiqué du prince Moulay Hicham diffusé le 18 janvier sur les réseaux sociaux annonçant le retrait de la procédure judiciaire qu'il avait engagée contre Ali Amar.


Dans un communiqué diffusé le 18 janvier par sa fondation éponyme, soit dix jours avant la date fixée pour l’audience, Moulay Hicham se justifie sur son rétropédalage en arguant que sur le fond, le contenu du livre « n’aurait pas résisté à l’examen judiciaire ». Il promet cependant de mener une campagne médiatique « devant la cour de l’opinion publique ».


* Ali Amar est directeur de la publication du Desk

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