S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk
Newsroom
Le meilleur de l’actualité au fil des événements

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
25.01.2016 à 13 H 06 • Mis à jour le 27.01.2016 à 17 H 18
Par
Interview

Elalamy : « Les journalistes n’ont rien compris dans cette affaire »

Moulay Hafid Elalamy, fondateur du groupe Saham et ministre du Commerce et de l’Industrie. AIC
Vingt quatre heures après la suspension par Saham de la très controversée convention avec le ministère de l’Agriculture portant sur un nouveau produit d’assurance agricole, le ministre-businessman, soupçonné de délit d’initié et de conflit d’intérêts, répond aux questions du Desk.

Avez-vous subi des pressions politiques, notamment du Chef du gouvernement pour que Saham fasse marche arrière ?

Non, je n’ai subi aucune pression. Et même si ça avait été le cas, je n’ai pas le pouvoir de peser sur les décisions managériales. Saham Assurance est une entreprise cotée en Bourse, dont je suis un actionnaire minoritaire. Si j’ai démissionné de mon poste de PDG du groupe Saham, ce n’est pas pour me mêler de ce qui ne me regarde pas.

Comprenez-vous que la convention signée entre Saham et les ministères de l’Agriculture et des Finances ait pu émouvoir l’opinion publique ?

Il est normal que le sujet ait pu émouvoir l’opinion publique, qui reçoit un traitement médiatique erroné de l’affaire. Beaucoup de journalistes n’ont rien compris à la convention, et ont donné l’impression qu’il s’agissait d’un contrat de vente entre l’Etat et Saham. Or, il n’en est rien.

L’assureur Saham décide de commercialiser un nouveau produit d’assurance sur un marché ouvert, et a besoin de l’accord préalable des ministères concernés pour être opérationnel. Cette convention ne génère pas de chiffre d’affaires entre l’administration et l’assureur. Les clients conservent la liberté de choisir entre Saham et Mamda, et s’ils se tournent vers une assurance agréée, peuvent prétendre à la subvention étatique.

Les médias mais aussi certains politiques ont conditionné l’opinion publique sur cette affaire, mais l’important c’est de rester professionnel et dire la vérité.

Si la convention est parfaitement légale, et que vous n’avez rien à vous reprocher, pourquoi Saham Assurance a décidé de faire machine arrière ?

Si la convention est illégale, il faut évidemment taper sur les doigts de Saham. Mais Saham a agit dans un cadre légal clair, sur un marché qui avait été ouvert par la convention liant l’Etat à la Mamda en 2011. Si la direction de Saham a décidé de la suspendre, c’est qu’elle refuse d’interférer sur la ligne politique, en créant une polémique inutile. Saham n’a de toute façon pas besoin de ce produit pour bien se porter.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.