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10.03.2016 à 13 H 02 • Mis à jour le 10.03.2016 à 15 H 56
Par
Cinéma

Bilan de l’an 1 de Sarim Fassi- Fihri à la tête du CCM

Sarim Fassi Fihri, patron du CCM. MARTIN DALE
Fréquentation des salles, recettes, subventions, productions étrangères... le CCM vient de publier un rapport détaillé sur le cinéma marocain. Un rapport plein de surprises et d’anecdotes croustillantes. Florilège.

Un peu plus d’un an après son arrivée à la tête du CCM, Sarim Fassi-Fihri semble consolider les acquis de son prédécesseur Noureddine Sail. A commencer par le renforcement de la production nationale. En 2015, 28 long-métrages marocains ont été produits pour un budget total de 91 millions de dirhams dont 43,9 millions couverts par le fonds public d’aide au cinéma. Le budget investi par les productions étrangères s’est élevé quant à lui à hauteur de 366,3 millions de dirhams, pour un nombre total de 78 productions, soit une légère augmentation par rapport à 2014 qui a enregistré 75 productions. Mais les recettes de 2015 sont loin du chiffre record de 1,1 milliards de dirhams engrangés en 2014.

Popcorn et écran high Tech

Les  statistiques du CCM montrent que la tendance est au multiplex et aux salles obscures équipées avec des projecteurs numériques. Les salles multiplexes du Megarama de Casablanca, Marrakech et Fès ainsi que la salle Imax de Casablanca, qui totalisent 27 écrans numériques, ont réalisés plus d’un million d’entrées, brassant pas moins de 54 millions de dirhams de recettes. Tout en bas du classement se situe le cinéma Dawliz de Meknès qui a fait 1657 entrées en une année pour une recette de 33 000 dirhams.


Côté distribution, C’est Megarama qui est à la tête avec 45 % des parts de marché et 68 films distribués, talonné par Marrakech Spectacles qui exploite le cinéma Colisée avec 17 % de parts pour 26 films distribués.


Mégarama est leader du marché en termes de distribution, avec 45% des parts de marché et 68 films distribués. AIC PRESS


Autre tendance lourde : la féquentation a dégringolé de moitié en 5 ans. Si en 2010, les salles obscures faisaient 2,5 millions d’entrées, elles n’attiraient plus que 1,8 millions de spectateurs en 2015. Cette baisse de fréquentation a été néanmoins compensées par l’amélioration des recettes, passant de 72 millions de DH en 2010 à 74 millions en 2015.


Le rapport du CCM montre que les pics de fréquentation sont enregistrés au premier semestre de l’année avec un record de 188 000 entrées en février. En contrepartie, le retour des congés au mois de septembre coïncide avec une baisse de la fréquentation. Le mois du Ramadan constitue la période creuse avec seulement 88 000 entrées.


Le cinéma populaire cartonne

Quant au box-office des 30 premiers films toutes productions comprises, deux films marocains arrivent en tête avec respectivement, 100 000 entrées pour El Farouj de Abdellah Ferkouss et 95 000 entrées pour Les transporteurs de Said Naciri, soit 11 % des fréquentations de cinéma.


Ces films marocains ont réalisé toutefois moins de recettes que Mission impossible 5. Rogue Nation a rapporté ainsi 4,7 millions de dirhams, contre 3,2 et 3,5 pour les deux premiers films locaux, soit 6,35 % des recettes réalisées sur l’année.


«The sea is behind» de Hicham Lasri qui a obtenu le prix du meilleur scénario à Tanger, n'a fait que 33 entrées en 2015. YOUTUBE


Au total, les films marocains ont réalisé 529 000 entrées et  rapporté une recette de 17 millions de dirhams. Paradoxalement, le film The Sea is behind de Hicham Lasri qui a remporté le prix du meilleur scénario lors du festival national du film de Tanger, se trouve en bas du classement et n’a pas pu réaliser plus de 33 entrées pour une recette d’à peine 505 DH… Voilà qui confirme encore une fois que dans le plus beau pays du monde, le cinéma d’auteur ne rapporte pas un rond.

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