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01.05.2016 à 15 H 08 • Mis à jour le 01.05.2016 à 18 H 58
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1er mai : les centrales syndicales défilent sur fond de tensions sociales

Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane estime que son bilan social est satisfaisant. AIC PRESS
Alors que des milliers de manifestants ont battu le pavé ce dimanche pour célébrer la Journée mondiale du travail et souligner leur insatisfaction de leurs revendications matérielles et sociales, le gouvernement Benkirane se veut rassurant et aligne les résultats de sa politique qu'il jugent

Des milliers de travailleurs marocains ont défilé ce dimanche dans les différentes villes du Royaume à l’occasion de la fête du travail, pour appeler à l'amélioration de la situation professionnelle de la classe ouvrière et à la satisfaction de ses revendications matérielles et sociales.


L’absence du dialogue social de l’agenda du gouvernement témoigne d’une situation politique et institutionnelle non conforme aux dispositions de la Constitution, qui prône une approche démocratique et participative axée sur le respect des droits de l’Homme, a lancé, dimanche à Casablanca, le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), Noubir El Amaoui (au centre)


La célébration de la fête de travail intervient cette année alors que le bras de fer entre centrales syndicales et gouvernement continue notamment sur les dossiers brûlants et sur lesquels les syndicats sont intransigeants. En tête de ces dossiers figurent la réforme des caisses de la retraite, l'augmentation du Salaire minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et le respect des libertés syndicales.



Lors de ce défilé, les manifestants ont clamé également « l'attachement aux droits syndicaux », « l'amélioration des conditions de vie de la classe laborieuse », « la dénonciation des atteintes aux libertés syndicales ». Les slogans revendicatifs portent essentiellement sur la dénonciation de « l'exploitation de la classe ouvrière », « l'emprise du libéralisme sauvage » et « les licenciements abusifs ».



Après avoir arpenté les principaux boulevards, les participants se sont donnés rendez-vous aux sièges de leurs syndicats respectifs. Dans des meetings en plein air, les responsables locaux ont évoqué la situation de la classe ouvrière et les perspectives de « la lutte pour ses droits légitimes ».



Les discours ont notamment évoqué les péripéties des conflits sociaux au sein de plusieurs usines de la zone industrielle de la ville et les résultats du dialogue social avec le gouvernement pour un règlement des questions en suspens.




La communauté africaine et asiatique a également été au rendez-vous. Ainsi, plusieurs immigrés subsahariens et asiatiques ont défilé pour revendiquer les droits des travailleurs immigrés et le respect de leurs conditions professionnelles et sociales.



Pour rappel, les syndicats ont refusé vendredi la proposition du gouvernement qui comprenait, entre autres, une hausse de 4 % des salaires (étalée sur 4 ans), ainsi que des hausses d'allocations familiales, de la prime de naissance et l'extension de l'assurance maladie aux parents. Ils ont même rejeté la solution proposée par l'exécutif pour une réforme de la retraite.



Les centrales syndicales exigent en effet une amélioration des revenus, soit sous forme d'augmentations des salaires, soit sous forme de baisse des taux d'Impôt sur le Revenu (IR).



De son côté, le gouvernement se veut quant à lui rassurant. Les indicateurs de la situation économique et sociale, au Maroc, ont connu une amélioration significative en 2015, ce qui s'est reflété sur le climat social des entreprises et la promotion du dialogue social, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre de l'Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki.



Lors d'une conférence de presse, donnée à l'occasion de la célébration du 1er mai, Seddiki a fait état de la création nette de quelque 33 000 postes d'emploi entre 2014 et 2015, la stabilisation du taux de chômage autour de 9 % depuis 2010 et l'enregistrement de 265 grèves en 2015, contre 289 en 2014, soit une baisse de 8 %.


Le secrétaire général de l’UMT, El Miloudi Moukharik a souligné que face au blocage du dialogue social avec le gouvernement, la classe ouvrière est appelée à poursuivre son action sociale et politique sous toutes ses formes. Moukharik a noté que les propositions présentées par le gouvernement durant le dialogue social demeurent faibles et ne répondent pas aux aspirations de la classe ouvrière.L’UMT a-t-il dit, a exprimé, en son temps, son rejet catégorique de ces propositions. AIC PRESS


Le ministre a aussi souligné l'augmentation du nombre des salariés déclarés à la CNSS, soit 3,10 millions, alors que le nombre des bénéficiaires à la CNOPS a atteint 3,05 millions. Revenant sur la Stratégie nationale pour l'emploi 2025, dont le plan d'action est en cours, Seddiki a fait remarquer que cette démarche « s'appuie sur le renforcement de la création d'emplois, la valorisation du capital humain, l'amélioration des programmes d'emploi et sur le renforcement de l'intermédiation et de la gouvernance du marché du travail. »



Il a ainsi souligné l'importance de lancer de nouveaux programmes de promotion d'emploi, à l'instar de la réforme du dispositif de formation-insertion, la mise en place d'un dispositif incitatif à l'emploi au sein des entreprises nouvellement créées, le lancement du programme d'encadrement des chercheurs d'emploi licenciés et d'initiatives territoriales pour l'emploi.



Dans le même registre, le ministre de l'Emploi et des affaires sociales a fait savoir que le programme Idmaj a permis en 2015 l'insertion de 70 000 chercheurs d'emploi, alors que le programme Taehil a offert l'occasion à près de 15.000 bénéficiaires des programmes d'améliorer leur employabilité. Il a aussi indiqué que le programme de l'auto-entrepreneur a favorisé l'accompagnement d'environ 1 900 porteurs de projet et la création de 1 021 TPE.



En ce qui concerne le renforcement des droits fondamentaux au travail et le dialogue social, Abdeslam Seddiki a mis en avant « l'importance des mesures prises par son département. Ces mesures visent à lutter contre les conflits au travail, le contrôle de l'application de la législation sociale, la promotion de la santé et de la sécurité au travail, outre la lutte contre le travail des enfants et l'égalité hommes-femmes au travail. »



Le bilan des réalisations concernant la période 2012-2015 « reste positif, en dépit de nombreuses contraintes », a estimé Sedikki. Et de préciser que les programmes d'emploi ont permis l'insertion d'environ 250.000 chercheurs d'emploi, l'amélioration de l'employabilité de plus de 70 500 personnes et l'accompagnement de plus de 7 200 porteurs de projet ainsi que la création de plus de 3 200 TPE.



Avec Agences AFA, MAP, AIC PRESS

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