Lachgar tente d’éteindre le feu sur son implication dans l’affaire des terrains de l’Etat
Depuis l’éclatement de l'affaire dite des « terrains du domaine privé de l'Etat » octroyés à des hauts fonctionnaires, plusieurs noms ont été cités par les médias, dont Driss Lachgar. Le premier secrétaire général de l’USFP est le seul parmi eux à s’être manifesté jusqu’à présent pour répondre aux critiques. C’est sur sa page Facebook que le socialiste en chef a tenu à apporter quelques précisions sur la parcelle qu’il a acquise à Rabat.
Le président du groupe socialiste à la Première chambre confirme, avant tout, être copropriétaire, avec sa femme, d’un terrain faisant partie du lotissement « Ezzahrya » depuis janvier 2003. Driss Lachgar explique aussi que son couple a déboursé 370 dirhams le m2, et que c’est la seule et unique fois « qu’il a fait affaire avec l’Etat ». Dans son message, l’avocat explique qu’il serait « judicieux de citer tous les citoyens et citoyennes qui ont pu bénéficier d’un bien à travers cette méthode pour s’apercevoir que des gens ont pu bénéficier plusieurs fois dans la même ville ».
Une injonction de Abderrahmane Youssoufi
L’histoire de cette acquisition remonte à la fin des années 1990. « J’ai fait une demande à la délégation de l’habitat et à celle des biens publics pour que je puisse acheter une parcelle de terrain dans l’un des lotissements que réalise l’état », explique Lachgar. Ce n’est qu’en 2002, qu’il est informé que sa demande est sur liste d’attente. La même année, Abderrahmane Youssoufi, Premier ministre à l’époque, avait émis un décret obligeant les potentiels bénéficiaires de s’acquitter de la somme demandée dans un délai d'une année. A la grande satisfaction du député USFP, l’un des candidats s’est desisté à son profit, explique Lachgar.
Pour lui, ce désistement est la preuve que ce terrain n’a jamais été une « opportunité » et qu’il ne pouvait s’agir de spéculation au vu de la conjoncture du marché immobilier à l’époque. « J’espère que la direction de la conservation foncière publiera les prix des terrains dans cette région pour montrer la réalité des prix de l’époque », lance Lachgar. Avant d’ajouter « qu’il se peut que le prix qu’on avait déboursé moi et ma femme à l’époque pouvait nous offrir plusieurs à cinq kilomètres à la ronde ».
Le Premier secrétaire général du parti de la rose relève qu’il s’agit « d’un sujet qui revient avant chaque rendez-vous électoral comme en 2007, 2009 et en 2011 ».
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