Grave mutinerie dans un centre de rééducation pour jeunes à Casablanca
Une mutinerie a éclaté dans l’enceinte Centre de rééducation pour jeunes de Aïn Sebaâ à Casablanca, bâtiment attenant à la prison civile de Oukacha après qu’un incendie se soit déclaré dans une chambrée aux alentours de 19h30.
Neuf pensionnaires du centre ont été atteints d’asphyxie, selon un bilan provisoire publié par la MAP qui ne fait pas mention de la rébellion. Dans un communiqué diffusé à la presse la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) confirme qu’une tentative d’évasion a eu lieu dans ce centre.
Les mutins ont tout saccagé dans leur tentative d'évasion
« Selon les premières données dont nous disposons, cette tentative a été préparée à l’avance par plusieurs pensionnaires (…) Ils ont provoqué un incendie à l’aide de couvertures dans leurs cellules afin de créer une fumée pour attirer l’attention des gardiens présents dans le but de les attaquer et de s’évader. Ils ont ensuite tenté d’ouvrir le portail en bois qui donne accès aux armes, mais sans succès », ajoute la DGAPR », détaille le communiqué.
Après s’être évadés de leurs cellules, les mutins ont détruit un véhicule de la prison garé dans la cour de l’établissement et ont attaqué d’autres gardiens qui étaient intervenus sur les lieux, ce qui a causé de légères blessures à quelques agents de la sécurité, poursuit en subtance le communiqué.
« À l’intérieur de la prison, un autocar, des voitures et des motos ont été incendiées et des bureaux complètement saccagés », précisent d'autres sources.
Plusieurs blessés ont été transférés à l’Hôpital Mohammed V à Hay Mohammadi pour recevoir les soins nécessaires, indique-t-on auprès des autorités locales.
Des tirs à balles réelles, selon plusieurs témoins
Selon plusieurs témoins, le déclenchement du feu et la panique généralisée dans l’établissement ont obligé les autorités de Casablanca a dépêcher un important contingent de forces de l’ordre, en plus des pompiers, dont le véhicule a été utilisé par les mutins comme engin-bélier pour forcer le portail de la bâtisse dans le but de s’évader.
Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles et utilisé des bombes lacrymogènes à l’encontre de certains pensionnaires qui ont voulu profiter de la confusion pour s’échapper, comme il est constaté sur plusieurs images filmées durant l'assaut.
« Les forces auxiliaires ont encerclé les lieux et quelques membres sont intervenus à l’intérieur de l’établissement pour contrôler la situation », confirme la DGAPR qui a dépêché un comité « pour enquêter sur ce grave et prendre les mesures nécessaires ».
Aucune information quant au nombre de blessés ou d’éventuelles victimes n’a été communiquée à l'heure actuelle.
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