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04.08.2016 à 13 H 14 • Mis à jour le 04.08.2016 à 13 H 14
Par
International

Brésil : nouvelle étape dans la procédure d’impeachment de Dilma Roussef

Dilma Rousseff allumant la flamme olympique au Palais du Planalto à Brasilia après l’arrivée de Genève de la flamme, le 3 mai 2016. EVARISTO / AFP
La procédure de destitution contre la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, entre jeudi dans sa dernière ligne droite avec le vote de la commission spéciale qui recommandera aux sénateurs sa poursuite ou son classement, jusqu'au vote décisif fin août.

Au Brésil, le début des Jeux olympiques à Rio ne fait pas oublier la crise politique qui secoue le pays depuis des mois. Jeudi 4 août, une commission spéciale de 21 sénateurs doit rendre ses recommandations sur la poursuite ou le classement de la procédure de destitution contre la présidente Dilma Rousseff. La dirigeante de gauche, suspendue depuis le 12 mai, est accusée de maquillage des comptes publics.


Ce rapport, qui devrait être largement adopté, n’est qu’une étape, non contraignante, avant le vote en assemblée plénière du Sénat, le 9 août. Ce jour-là, si la majorité simple des 81 sénateurs se prononce pour la poursuite de la procédure d’« impeachment », une nouvelle séance sera organisée fin août, au cours de laquelle l’avenir de Rousseff sera décidé. Soit elle est destituée, et perd donc ses droits politiques pour huit ans, soit elle retrouve son mandat qui va jusqu’à fin 2018. Selon les projections, au moins 54 des 81 sénateurs vont voter contre Dilma Rousseff et ainsi la destituer, après plus de cinq ans au pouvoir.


Temer au G20 en tant que président ?

C’est le président de la Cour suprême, Ricardo Lewandowski, qui présidera la séance du vote du 9 août, sur l’impeachment. Le rapporteur de la commission spéciale, le sénateur Antonio Anastasia, du principal parti d'opposition à Mme Rousseff (PSDB, centre-droit) a recommandé mardi la poursuite de la procédure avec des mots très durs. "La gravité des faits constatés ne laisse aucun doute sur l'existence, non pas de simples manœuvres budgétaires, mais d'un 'véritable attentat contre la Constitution'", a-t-il souligné lors de la lecture de son rapport de 441 pages.


Un groupe de juristes qui a demandé la destitution de Rousseff en 2015 fera l’accusation et la défense de la présidente sera assurée par son ancien ministre de la justice, Eduardo Cardozo. Chaque partie aura 48 heures pour présenter une liste de cinq témoins au maximum.


La date du jugement final sera ensuite fixée. Sûr du résultat, le PMDB, parti du président par intérim Michel Temer, fait désormais pression pour que le vote de destitution ait lieu à partir du 25 août. Cela permettrait à Temer, qui deviendrait chef de l’Etat jusqu’aux élections de 2018, de se rendre au sommet du G20 en Chine, début septembre sans le qualificatif de président « par intérim ». Rousseff, elle, accuse son probable successeur d’avoir ourdi un « coup d’Etat parlementaire ».


Avec la pire récession économique de ces quatre-vingts dernières années, un gouvernement et un parti éclaboussés par le scandale géant de corruption Petrobras et un Parlement qui la boycottait, la présidente Rousseff est devenue impopulaire au fil des mois. Elle ne semble plus disposer de marge de manœuvre.


Avec Agences

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