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14.08.2016 à 17 H 36 • Mis à jour le 14.08.2016 à 17 H 59
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Participation

Le nombre d’inscrits sur les listes électorales va-t-il augmenter ?

Environ 15,4 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales pour participer aux élections communales et régionales de septembre 2015. Malgré les 500 000 demandes de nouvelles inscriptions et de transferts, annoncées cette semaine par l’Intérieur, le taux d’inscription des adultes ne devrait pas remonter aux niveaux historiques de la période 2002-2007.

Les inscriptions sur les listes électorales en vue des échéances législatives d’octobre prochain ont été fermées la semaine dernière. Au total, 500 305 demandes d’inscriptions et de transferts ont été déposées selon les données de l’Intérieur relayées par la MAP. Un chiffre significativement inférieur à celui annoncé une année auparavant pour les élections régionales et communales de septembre 2015, qui s’établissait à 1.1 million de demandes. La différence est également importante quant au moyen utilisé : en 2015, la majorité d’entre elles étaient formulées sur le site internet dédié (www.listeselectorales.ma) contre seulement 18 % cette année, reflétant probablement la sourde hostilité entre le ministère de l’Intérieur et le PJD à ce sujet.


En septembre dernier, le nombre total d’inscrits sur les listes avoisinait les 15,4 millions de personnes en âge de voter. Pour cette année, il faut encore attendre de voir la suite qui sera donnée par l’Intérieur aux 500 000 demandes, dont la part des transferts n’est pas connue et auxquelles il faudra retrancher les radiations et les décès survenus depuis septembre 2015.


Chute du taux d’inscription depuis 2007

L’évolution dans le temps du corps électoral peine cependant à revenir au niveau historiquement élevé de 2007 : ce sont près de 15.5 millions d’inscrits qui devaient participer aux élections législatives de 2007. Deux ans après, le corps électoral a chuté de 2 millions, alors que la population en âge de voter a continué de progresser. Cette évolution se reflète dans le taux d’inscription des adultes sur les listes électorales, qui est passé de 80 % en 2003 à 61 % en 2015.



Une des principales préoccupations concerne la participation des jeunes, qui sont gravement sous-représentés dans le corps électoral : alors que la tranche des 18-25 ans représentait en 2015 plus de 18,6 % de la population, ils n’étaient que 7 % à être inscrits sur les listes électorales.



Au delà de l’arithmétique des listes électorales, la volte-face du PJD quant à l’inscription des titulaires de la CIN au registre électoral n’est qu’un indicateur du vaste consensus liant le champ partisan au ministère de l’Intérieur : les uns et les autres s’attachent à ne pas revivre le choc des élections de 2007, où seuls 37 % des électeurs s’étaient déplacés aux urnes (et 19 % de leurs bulletins annulés). Le moyen le plus simple de gonfler le taux de participation est donc de restreindre la franchise électorale à une fraction d’électeurs par le biais des listes électorales.

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