Salah Abdeslam refuse de se rendre à un interrogatoire du juge anti-terroriste

Salah Abdeslam se mure dans le silence. Après être resté silencieux lors d'une audition en mai, le suspect-clé dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre a refusé de se rendre à un interrogatoire du juge antiterroriste début juillet, ont révélé des sources proches du dossier, mercredi 31 août.
Ce refus est intervenu le 7 juillet, alors que son avocat, Frank Berton, s'apprêtait à demander au tribunal administratif de Versailles, puis au Conseil d'Etat – qui l'ont débouté – de suspendre le dispositif de vidéosurveillance continue de sa cellule à la prison de Fleury-Mérogis.
Rôle exact encore méconnu
Selon l'une des sources, le juge d'instruction a dressé le 8 juillet un procès-verbal de non comparution, mentionnant qu'Abdeslam avait refusé d'être extrait de sa cellule pour répondre à l'interrogatoire prévu le même jour. La veille, il avait notifié ce refus sur une feuille de papier. Contacté, Franck Berton n'a pas souhaité faire de commentaire. Le 28 juillet, devant le Conseil d'Etat, il avait lié son silence à « cette vidéosurveillance dont il ne veut plus ».
Salah Abdeslam, 26 ans, avait déjà refusé de répondre aux questions du juge d’instruction, dans son bureau, le 20 mai. Arrêté après quatre mois de cavale, le 18 mars, dans la commune bruxelloise de Molenbeek, où il a grandi, il a été mis en examen en France notamment pour assassinats terroristes. Une part de mystère entoure son rôle exact dans les attentats du 13 novembre dernier, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et dans sa banlieue.
Avec Agences
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.