Le Consulat général d’Espagne à Rabat au cœur d’un trafic présumé de visas
Un trafic de visas Schengen destinés à des Marocains âgés de 30 à 35 ans vient d’être mis à jour en Europe. Selon les premiers éléments révélés par le média espagnol El Confidencial, l’alerte serait venue de la police fédérale belge qui a ouvert une enquête sur une femme de nationalité marocaine, admise dans un hôpital de Bruges sans avoir les moyens de payer les soins médicaux obtenus et détentrice d’un visa Schengen expiré.
Intriguée par ce cas, la police fédérale belge a demandé aux autorités espagnoles de préciser les circonstances de l’octroi de ce visa. Le consulat d’Espagne à Rabat a alors découvert que les données de plusieurs demandeurs avaient été saisies dans le SIVICO, le système informatique utilisé pour le traitement des visas, sans que les documents physiques n’aient été fournis : contrat de travail, fiches de paie, preuves d’existence de moyens financiers… Pire, les demandeurs de visas ne s’étaient même pas déplacés au consulat pour déposer leurs empreintes digitales dans le système SIVICO. Selon El Confidencial, un ou plusieurs employés corrompus du consulat espagnol auraient désactivé cette option du système, qui prévoit une exemption si les doigts du demandeur de visa présentent une malformation.
Ces visas auraient été accordés en échange de sommes allant de 6000 à 8000 euros. Si les autorités consulaires espagnoles à Rabat reconnaissent l’existence de ce vaste trafic, aucune donnée n’a encore été communiquée sur les responsables ni sur le nombre exact de visas octroyés grâce à ces méthodes frauduleuses. Le ministère espagnol des Affaires étrangères a affirmé que des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises pour prévenir la répétition des faits.
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