Sous pression, l’ANRT délivre une explication alambiquée au retour de la VoIP

L’information qui circule depuis ce matin faisant état du rétablissement des services de la VoIP au Maroc a été confirmée par l’Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT).
Celle-ci, dont le directeur général Azdine El Mountassir Billah a été très récemment limogé dans des circonstances encore illisibles, confirme avoir autorisé les trois opérateurs de télécommunications (Maroc Telecom, Meditel et Inwi) de lever l’obstruction de ce service en faveur de leurs usagers.
L’explication de ce volte-face demeure cependant aussi alambiquée que surréaliste. « Cette décision intervient suite à l’évaluation faite par l’ANRT de l’évolution, tant aux niveau national qu’international, de la situation des marchés des télécommunications et du contexte réglementaire, d’une part, et, compte tenu des exigences d’un développement harmonieux du secteur au bénéfice des usagers, d’autre part », peut on lire sur le communiqué de l’Agence.
Un rétropédalage sous la pression internationale
En réalité, il n’est pas besoin d’être clerc de notaire pour comprendre qu’à la veille du lancement de la COP 22 à Marrakech, le Maroc ne pouvait se permettre un tel blocage susceptible d’écorner sa réputation à l’international.
Ce rétablissement, ardemment réclamé par le grand public depuis près d’un an, n’est donc pas d’ordre conjoncturel. Une nouvelle censure après la clôture de la COP 22 aurait suscité encore plus de polémique. Les pétitions locales n'avaient pas suffi, il aura fallu cette pression internationale pour que la situation revienne à la normale.
L’ANRT tente enfin de rassurer les Marocains en expliquant qu’elle « suit avec intérêt ces questions et veillera à faire bénéficier les consommateurs des meilleures évolutions technologiques, en harmonie avec les impératifs de développement du secteur et des acteurs, et dans le respect de la réglementation en vigueur ».
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