Marchica Med va participer à la sauvegarde et à la valorisation d’un canal malgache
Le président du directoire de Marchica Med, Saïd Zarrou a annoncé, lundi à Antananarivo, la tenue, début décembre à Paris, d'une réunion consacrée au financement du projet de valorisation et de sauvegarde du canal des Panagales à Madagascar. "Ce projet, qui sera réalisé dans le cadre d'un partenariat maroco-malgache, fera l'objet d'une réunion avec ces instances, notamment les fonds de financement internationaux et arabes", a-t-il précisé dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie de signature de 22 conventions de coopération bilatérale, tenue sous la présidence du roi Mohammed VI et le président malgache, Hery Rajaonarimampianina.
Il a ajouté que ce projet de grande envergure devra permettre le renforcement de l'expertise accumulée par l'agence en la matière. Il s'agit d'un "projet prometteur" qui s'inscrit en droite ligne de la coopération Sud-Sud et qui devra bénéficier de l'expérience de l'agence en matière d'aménagement et de valorisation de la lagune de Marchica et de la baie de Cocody en Côte d'Ivoire.
Le canal des Pangalanes, dont le projet de valorisation et de sauvegarde a été validé lundi à Antananarivo lors d’une cérémonie présidée par le roi Mohammed VI et le président malgache, Hery Rajaonarimampianina, est l’une des plus longues voies navigables au monde.
Quatre fois plus long que le canal de Suez et huit fois plus que le canal de Panama, le canal des Pangalanes est une succession ininterrompue sur plus de 700 km de lagunes et lacs naturels, de rivières et d’embouchures tout au long des rives de l’Océan Indien dont il n’est séparé que par une étroite bande de terre hébergeant quelques villages.
Une voie navigable tracée au début du 20ème siècle
Aménagé dans le cadre d’un partenariat entre Marchica Med S.A et le gouvernement malgache, ce canal est une enfilade de rivières et de lacs, qui longe la côte Est de Madagascar de Tamatave à Faranfangana en traversant une multitude de zones touristiques, agricoles et minières.
Le canal des Pangalanes, qui n’est séparé de la mer que par une étroite bande de sable ou de forêt, fût aménagé pour la navigation commerciale de 1896 à 1904, afin d’acheminer plus facilement les épices produites dans le sud-est de Madagascar vers le port de Tamatave, plus au nord.
Le long du canal se trouvent des villages isolés, faits de cases traditionnelles sur pilotis ou en torchis. Ses habitants vivent en grande partie grâce à la voie d’eau en vendant du poisson et des produits artisanaux aux bateaux de passage.
Un projet en faveur des écosystèmes et des infrastructures
Le projet de valorisation et de sauvegarde du canal des Pangalanes porte sur la mise en place des outils de préservation et de valorisation des écosystèmes des sites traversés par ce dernier.
Il vise aussi à instaurer une cohérence territoriale par l’identification et l’intégration des différentes vocations des sites sur les rives du canal notamment celles ayant trait aux volets écologiques, agricoles, industriels, miniers, portuaires, urbains, culturels et touristiques.
Ce projet intégré, qui sera élaboré en collaboration avec les instances malgaches, traite ainsi des composantes écologiques et environnementales, des aspects hydrauliques et sédimentaires, de l’aménagement paysager et de la mobilité et des transports. Il intègre aussi une vision de développement économique durable du canal, de ses rives et de son aire d’influence.
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