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30.11.2016 à 13 H 52 • Mis à jour le 30.11.2016 à 18 H 23
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Finance & Marchés

Encore des promesses pour la Bourse de Casablanca, sans la moindre reddition des comptes

A la Bourse de Casablanca, Karim Hajji (DG) (à-d) et Mohamed Boussaid, ministre sortant des Finances. MOHAMED DRISSI KAMILI / LE DESK
Karim Hajji, droit dans ses bottes et oublieux de ses anciennes promesses, annonce une nouvelle feuille de route pour la Bourse de Casablanca pour les 5 années à venir. Au menu, une introduction en bourse et aussi une cession de parts à un partenaire étranger

Après avoir conclu avec succès le processus de démutualisation, la Bourse de Casablanca (BVC) devrait entamer un autre chantier dans les prochains mois. Dans une dépêche de Reuters, Karim Hajji le directeur général de la Bourse de Casablanca expose sa vision pour cette institution qu’il étale sur les 5 prochaines années. « La Bourse de Casablanca envisage de céder jusqu’à 20 % de son capital au public ainsi qu’une autre participation qui tourne autour de 15 et 20 % à un investisseur stratégique dans les cinq prochaines années », a-t-il déclaré en marge du sommet africain The African Securities Exchanges Association (ASEA), organisé à Kigali, la capitale rwandaise.


Des ambitions que Karim Hajji partageait avec le ministre des finances, Mohammed Boussaid, il y a un an, au moment de l’annonce de la démutualisation et de l’ouverture du capital de la bourse. Car bien avant d’enclencher la procédure, l’un des arguments de la sphère financière qui militait pour la démutualisation, était d’accorder à la BVC la capacité d’avoir accès au marché. Dans ses déclarations fournies à Reuters, le DG de la bourse le confirme  : « Elles (les autorités) voulaient tout d'abord, démutualiser en élargissant le tour de table avant de penser à mettre la BVC sur les listes de la bourse ».

Karim Hajji en VRP des indices

D’un autre coté, et à l’époque déjà, l’arrivée imminente d’un partenaire étranger dans le nouveau tour de table de la BVC était évoquée. Les spéculations pariaient sur le London Stock Exchange Group (LSEG), qui est déjà partenaire de référence de la BVC. Des équipes de la LSEG travaillent avec ceux de la BVC pour la mise en place d’une plateforme de cotation électronique. D’autres avançaient le nom de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui avait exprimé son souhait d’intégrer le capital de la Bourse de Casablanca.


Avec la deuxième plus importante capitalisation boursière du continent, selon Karim Hajji, la BVC a tout son intérêt. Mais les nombreux maux qui la minent sont de nature à refroidir tout prétendant. Il est vrai aussi que 2016 a été une année de bonne moisson pour la BVC dont les indices affichent des taux de croissance au vert, pour certains à deux chiffres. C’est un argument que Karim Hajji a glissé en douce dans ses déclarations en mettant sa casquette de commercial. « Le MASI a gagné 20 % cette année, grâce aux bonnes performances des entreprises, contrairement aux autres places africaines qui ont beaucoup perdu », insiste-t-il.


En tout cas, Karim Hajji semble être droit dans ses bottes et veut enclencher de nouveaux chantiers, alors que depuis son arrivée il n’a tenu aucune de ses promesses. Pour rappel, il assurait d’atteindre l’objectif de 150 sociétés cotées, de rendre dynamique et attractive la place et d’attirer un nombre croissant d’investisseurs. Faudra-t-il attendre cinq ans supplémentaires et l’ouverture de nouveaux chantiers avant que l’on se décide à une reddition des comptes ?

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