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14.12.2016 à 20 H 04 • Mis à jour le 14.12.2016 à 20 H 04
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Loi rétrograde

Tunisie: enceinte à 13 ans, « la justice l’offre en mariage à son violeur »

Des dizaines de personnes se sont rassemblées mercredi devant le Parlement tunisien pour réclamer la révision de la loi sur le mariage forcé des mineures. FETHI BELAID / AFP
Tollé en Tunisie, après le feu vert de la justice au mariage d'une mineure de 13 ans, enceinte...

Des dizaines de personnes se sont rassemblées mercredi devant le Parlement tunisien pour réclamer la révision d'une loi qui permet à un homme d'échapper à des poursuites pour des relations sexuelles avec une mineure en épousant sa victime.


« A bas l'article 227 bis », « Loi rétrograde », « Révisez l'article de la honte », ont scandé les protestataires, pour la plupart des femmes, devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).


La veille, un appel à manifester avait été lancé en réaction à la décision du tribunal de première instance du Kef (nord-ouest) d'autoriser le mariage d'une fille de 13 ans avec un proche de 20 ans l'ayant mise enceinte.


Cette affaire a suscité de vives critiques sur les médias, les réseaux sociaux et provoqué l'indignation d'organisations qui jugent que la fille a été violée et que son « agresseur » a pu échapper à des poursuites du fait de cette loi.


L'article 227 bis du Code pénal tunisien punit de six ans de prison toute personne ayant « fait subir sans violence l'acte sexuel à un enfant de sexe féminin âgé de moins de 15 ans accomplis », mais précise que « le mariage du coupable avec la victime (...) arrête les poursuites ».


« Cette loi doit être révisée ! », a déclaré à l'AFP Aïda, 52 ans.


D'autres manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Il l'a violée une fois, la loi lui a permis de la violer chaque nuit », ou encore « La perpétuité pour le viol d'une mineure et pas le mariage ».


Un projet de loi contre les violences faites aux femmes, élaboré en 2014, attend toujours d'être examiné au Parlement.


Avec AFP

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