« En Marche ! Maroc » espère accueillir Emmanuel Macron en mars
Le mouvement macroniste au Maroc, le plus actif dans un pays de la 9ème circonscription de l'étranger en termes d'adhérents et d'activités dans les principales villes - à part Rabat, dont la structure en gestation est fusionnée avec Casablanca -, est en ordre de bataille pour recevoir son champion en terre marocaine.
Bariza Khiari, sénatrice PS et ambassadrice d'Emmanuel Macron sera pour la deuxième fois en moins de deux mois au Maroc pour rencontrer le mouvement à Casablanca le 5 janvier. « Un signe annonciateur d'une visite de Macron lui-même en mars », indique Hamza Hraoui, initiateur du projet En Marche ! Maroc, qui rappelle que cette visite avait initialement été programmée en février, mais reportée pour des contingences d’agenda.
« L'idée est d'abord de forger sa stature internationale depuis un pays incontournable au sud de la Méditerranée, et de dire que son ambition est de créer de nouvelles relations entre la France et l'Afrique, à l'image de ce que fait le Maroc », poursuit Hraoui, jeune communicant qui après une première expérience à Paris chez Havas et en agence de communication politique, est rentré récemment au Maroc pour rejoindre la filiale locale de Groupe Elephant Vert, spécialiste des biofertilisants ayant notamment programmé un investissement de 65 millions d'euros à partir de trois unités à Meknès, Agadir et Berkane dans la valorisation des biodéchets par compostage.
600 sympathisants actifs revendiqués au Maroc
« Cet élan démocratique, je le soutiens depuis juin 2016 pour deux raisons fondamentales, la France a un réel besoin de fraîcheur démocratique, non apparatchik. Il en faut car l'extrême droite est aux aguets, et les partis traditionnels sont sclérosés » déclare Hamza Hraoui, dont la franchise En Marche ! Maroc revendique 600 sympathisants actifs qui se réunissent depuis des semaines dans des lieux publics « à la Table du Marché à Marrakech », mais aussi dans « des appartements privés à Casablanca ».
Hraoui, qui n’est pourtant pas binational, titulaire de deux masters en stratégie des marques et en communication institutionnelle à Sup de Pub-Paris, et par ailleurs membre du think tank Different, affirme vouloir s'inspirer « non seulement de l'essence du mouvement, mais de sa structure, de sa force de mobilisation virale, pour construire une offre politique marocaine équivalente ». « Une offre qui bouscule, qui pousse aux vraies réformes, qui vise surtout le changement concret du réel des gens », déclare-t-il avec enthousiasme se disant déçu que des partis comme le PAM ou encore la FGD « se présentent comme progressistes, mais sans ambition réelle ».
Macron avait mis le Maroc au premier plan lors de son grand rendez-vous d'affaires parisien Les rencontres Africa 2016. Lors de cet événement organisé les 22 et 23 septembre conjointement avec le ministère des affaires étrangères, le ministre avait ainsi tenu une session spécifiquement consacrée à la « stratégie africaine du Maroc », priorité de Mohammed VI. Rabat avait mobilisé son ministre de l'industrie, Moulay Hafid Elalamy, et la Royal Air Maroc, l'un des grands sponsors de la rencontre. Fatiha Charradi, présidente de l'OCP Innovation Fund For Agriculture, lancé par le géant des phosphates OCP pour investir dans des projets agro-industriels en Afrique était intervenu aussi. Emmanuel Macron avait déjà eu l'occasion de soigner ses réseaux au Maroc en assistant, début juin, à une conférence de l'Institut Choiseul sponsorisée notamment par l'OCP.
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