Le Maroc demande son adhésion à la CEDEAO
Dans le contexte de la tournée royale en Afrique, et notamment dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, et sur instructions du roi Mohammed VI, le Maroc a informé, aujourd’hui, Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia et présidente en exercice de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de sa volonté d’adhérer à cet ensemble régional en tant que membre à part entière.
« Cette demande se fait en conformité avec les dispositions du Traité fondateur de la CEDEAO, et en satisfaction totale de ses critères d’adhésion », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC) parvenu vendredi à la MAP.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest -CÉDÉAO- est une organisation intergouvernementale ouest-africaine créée le . C'est la principale structure destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l'Ouest. Son but principal est de promouvoir la coopération et l'intégration avec pour objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. En 1990, son pouvoir est étendu au maintien de la stabilité régionale avec la création de l'ECOMOG, groupe militaire d’intervention qui devient permanent en 1999. La CÉDÉAO compte aujourd'hui 15 États membres. En 2013, le PIB global des États membres de la CÉDÉAO s'élève à 674,34 milliards de dollars US ce qui en fait la 20e puissance économique du monde
« La démarche du Maroc vient couronner les liens forts aux niveaux politique, humain, historique, religieux et économique avec les pays membres de la CEDEAO », souligne le ministère, rappelant que ces liens se sont renforcés au cours des dernières années, à travers les 23 visites royales dans 11 pays de la région.
« Plusieurs centaines d’accords conclus au cours de ces visites royales, ont donné une impulsion forte à la coopération bilatérale avec les 15 pays membres de l’Organisation », précise le communiqué.
« Le Maroc entretient, également, des liens institutionnels avec la CEDEAO, à travers son statut d’observateur, obtenu depuis plusieurs années », relève le MAEC, faisant observer qu'à ce titre, le Maroc a participé à de nombreuses réunions de l’Organisation, et apporté sa contribution à ses activités, notamment dans les domaines liés à la paix et à la stabilité.
Missions de la paix, lutte contre Ebola...
Ainsi, le Royaume a participé à des opérations de maintien de la paix dans la région (notamment en Côte d’Ivoire) et aux efforts de médiation pour la résolution des conflits (médiation dans la crise des pays du Fleuve Mano contribution à la résolution de la crise institutionnelle grave en Guinée en 2009-2010 contribution à la stabilisation de Guinée Bissau …).
« Le royaume a, de même, entrepris des actions de solidarité avec les pays de la région, notamment durant la période de la pandémie d’Ebola, et face aux catastrophes naturelles que certains pays ont connues », poursuit le communiqué, relevant que le Maroc a, en outre, initié avec les pays de la CEDEAO des projets structurants, comme le Gazoduc Maroc-Nigeria à travers les pays de la région, et comme la promotion d’un Espace Nord-Ouest Africain comme espace de stabilité et développement.
Cette volonté d’adhérer à la CEDEAO s’inscrit, en outre, « dans la vision royale de l’intégration régionale comme clé de voute du décollage économique de l’Afrique », ajoute le document, notant qu'elle intervient « dans la droite ligne de la politique africaine du souverain, couronnée par le retour du royaume à l’Union Africaine ».
Contribution à la stabilité de l'Afrique
Ainsi, le Maroc concrétise sa disposition à contribuer aux activités de la CEDEAO et à apporter sa plus-value à son action, notamment dans les domaines de la stabilité, du progrès économique et du développement humain durable, poursuit la MAP
La demande d’adhésion traduit également dans les faits l’engagement du royaume à relever, conjointement avec les pays membres de la CEDEAO et solidairement avec eux, les défis auxquels la région est confrontée.
La demande d’adhésion du Maroc à la CEDEAO souligne, de la manière la plus tangible, la reconnaissance par le royaume de l’importance de cet ensemble régional, dont le processus d’intégration est parmi les plus ambitieux et les plus avancés à l’échelle du continent africain, conclut le communiqué.
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