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03.04.2017 à 03 H 54 • Mis à jour le 03.04.2017 à 03 H 54
Par
Crise sociale

Al Hoceima : le wali Yaâkoubi va-t-il réussir à endiguer la contestation rifaine ?

Mohamed Yaâkoubi (à-g), wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur. MAP
Test grandeur nature pour le jeune wali berkani de 52 ans : il se murmure à Rabat que s’il réussit à calmer le chaudron du nord, il pourrait voir son nom en haut de la liste pour succéder à Mohamed Hassad à l’Intérieur. D’ici-là, il est toujours aux prises avec les contestataires d’Al Hoceima qui lui ont concédé une trêve, menaçant en cas d’échec du dialogue, de mener un mouvement de « désobéissance civile »

C’est un week-end marathonien que vient de vivre Mohamed Yaâkoubi, wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.


Samedi et alors que le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad et son ministre délégué Charki Draïss avaient à peine tourné les talons après une réunion mouvementée pour réactiver un plan de développement local au point mort, les limogeages dans les rangs des autorités locales étaient effectives.


Dialogue et "rifinisation" de l'autorité locale

Lors de cette réunion tenue mardi dernier, Hassad a annoncé que le gouverneur de la province d'Al Hoceima, Mohamed Zhar a été rappelé à l’administration centrale du ministère de l’Intérieur et que Mohamed Faouzi, wali, inspecteur général du ministère a été chargé de la gestion des affaires de la province dans l'attente de la nomination par le Roi d’un nouveau gouverneur lors du Conseil des ministres. Tombé du carrosse, Zhar a entrainé dans sa chute la direction des affaires générales qui à été décapitée à son tour et tous les pachas de la région (à Bni Bouayach, Targuist, Imzouren, Ajdir etc.) ont été priés de laisser place à de nouvelles têtes, toutes rifaines, ont assuré des sources médiatiques locales.


Mais le mouvement ne s’est pas arrêté là. L’Etat changeant manifestement de fusil d’épaule a choisi la voie du dialogue après de longs mois d’un bras de fer sans fin avec les contestataires, d’autant qu’au lendemain de ces sanctions, la rue reprenait ses droits avec de nouvelles manifestations.


Dimanche 2 avril, accompagné d’une forte délégation interministérielle composée des représentants locaux, Mohamed Yaâkoubi a usé de toute sa diplomatie pour éteindre un nouveau feu qui couvait cette fois dans la commune d’Imrabten, rapporte Yabiladi qui, de sources proches des tractations, a appris qu’un mouvement de « désobéissance civile » était en préparation pour la semaine qui s’annonce.


Une pression maintenue par les contestataires

Suffisant pour que le calme revienne et que l’ordre civil soit respecté ? Pas si sûr assurent-t-on du côté des contestataires qui ont décidé de maintenir la pression jusqu’à la réalisation concrète de toutes leurs doléances. En clair, le programme des sit-in sera maintenu sans pour autant qu’il se transforme en effervescence de rue promettent les organisateurs. Mais déjà, relate Yabiladi, de nouvelles poussées de fièvre ont été constatées à l’est de Nador prouvant que l’équilibre est encore bien instable.


Un test grandeur nature pour le wali berkani déjà promis, après trois ans dans la région, et seulement en cas de succès, à des responsabilités plus importantes. Il se murmure à Rabat que son nom a été évoqué pour la succession de Hassad à l’Intérieur…

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