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12.05.2017 à 01 H 38 • Mis à jour le 12.05.2017 à 02 H 41
Par
Législatives françaises

Au Maroc, l’investiture par les macronistes de Leïla Aïchi, fervente alliée du Polisario, ne passe pas

Leïla Aïchi, sénatrice de Paris lors d’une visite à l’armée française fin 2016. OSCE
Passé le premier couac de la première liste d’investiture des candidats de « La République En Marche », les macronistes investissent la sénatrice du MoDem, pour la 9e circonscription des Français de l’étranger. Au Maroc, cette annonce suscite une levée de boucliers. L’ex- écolo, girouette en politique, est surtout connue pour son appui inconditionnel aux frontistes de Tindouf

La liste définitive des candidats investis par le mouvement « La République en Marche » les législatives françaises prévues en juin a enfin été rendue publique après une série de bugs.


Le choix porté sur Leïla Aïchi, sénatrice écologiste d’origine algérienne pour représenter les Français de l’étranger au sein de la 9ème circonscription (l'une des plus importantes parmi les onze circonscriptions législatives des Français établis hors de France qui comprend seize pays d'Afrique dont les pays du Maghreb, pour une population de près 152 000 Français inscrits sur les registres consulaires), a soulevé une vague de désapprobation dans les milieux politiques pro-marocains, mais aussi par des individualités de la société civile. En cause, son soutien inconditionnel au Front Polisario.



Dans un communiqué daté du 30 janvier 2013, diffusé à l’occasion de la tenue d’un colloque au Palais du Luxembourg sur la situation du Sahara, la sénatrice de Paris depuis 2011, avait prophétisé que le territoire pourrait connaître le même sort que le Nord-Mali, dénonçant la politique de la France pour « son alignement avec le Maroc ».



La réaction après son investiture a donc été immédiate. Le Cercle Eugène Delacroix, du nom du lobby d’élus français d’origine marocaine, connu pour son activisme sur les bords de Seine pour relayer les positions de Rabat, a commis un communiqué au canon, posté sur Facebook, par lequel il exprime ses vives critiques à l’endroit des macronistes :


« Nous (…) sommes profondément choqués d'apprendre l'investiture de Madame Leila Aichi, sénatrice de Paris, sur la 9eme circonscription des français de l'étranger. Madame Aichi n'a eu de cesse d'entretenir des relations de connivence avec l'insignifiant groupe Polisario en vue de déstabiliser la relation séculaire qui unit la France et le Royaume du Maroc », écrivent-ils, qualifiant « ses initiatives, (…) d'injures faites aux relations entre les deux pays » et son investiture de « faute morale ». Le groupe interpelle même « le président de la Commission pour procéder à la désignation d'un nouveau candidat n'ayant pas à son actif une campagne honteuse de calomnie à l'égard du peuple marocain et de son Histoire ».



Leila Aïchi, qui avait déjà quitté Europe Écologie-Les Verts (EELV), avait annoncé fin septembre 2016 qu'elle ralliait le MoDem de François Bayrou. A l’époque, elle tablait sur un soutien au ticket Alain Juppé, à droite de l’échiquier politique français pour qui elle ne tarissait pas d’éloges pour « la qualité de son programme, seul à pouvoir rassembler la France ». C’était sans compter que François Bayrou allait finalement déclarer son alliance le 22 février à Emmanuel Macron…


Lire aussi : Emmanuel Macron est-il vraiment « l’ami de l’Algérie » ?



Le 26 mars, elle suivait Bayrou dans son choix. A quelques semaines de la victoire d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, elle affirmait alors qu’il est « celui qui est l'unité de la France aujourd'hui... C'est le meilleur candidat pour la France... L'idée, dans son programme, c'est de porter un rassemblement, de trouver une nouvelle manière de gouverner notre pays ».



Avocate spécialisée dans les problèmes de l'environnement, Aïchi avait déjà créé la surprise aux élections régionales de 2015 en annonçant soutenir en Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains) et non Claude Bartolone (PS) au second tour.

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