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24.05.2017 à 19 H 19 • Mis à jour le 24.05.2017 à 19 H 21
Par et
Enseignement

Un rapport accablant sur les disparités en éducation

Une salle de classe dans une école marocaine. FADEL SENNA / AFP
La proportion de la population âgée de 15 ans et plus ayant atteint le niveau supérieur reste relativement faible, estimée à 8,5 % en 2014 par rapport à la valeur enregistrée dans la région MENA, a révélé le rapport "L’Atlas territorial des disparités en éducation", réalisé par l’Instance nationale d’évaluation (INE) relevant du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche professionnelle

La moyenne de scolarisation de la population marocaine âgée de 15 ans et plus n'a pas dépassé 5 ans et 6 mois en 2014, soit une durée inférieure aux 6 années d'études primaires, a révélé le rapport L’Atlas territorial des disparités en éducation, réalisé par l’Instance nationale d’évaluation (INE) relevant du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche professionnelle.


Le Maroc dans les tréfonds du classement mondial

Selon les résultats de cette étude présentés, mercredi à Rabat, lors d’un point de presse, le Maroc se situe à la 136ème sur un total à 175 pays du monde. Ce retard accumulé, s'explique d’un côté par l’analphabétisme qui pèse lourdement sur le niveau moyen du capital humain, malgré sa réduction relativement importante durant la dernière décennie et de l’autre, par la couverture insuffisante de l’enseignement secondaire qualifiant et supérieur.


Ce rapport présenté par la directrice de l’INE, Rahma Bourkia, souligne que la proportion de la population âgée de 15 ans et plus ayant atteint le niveau supérieur reste relativement faible, estimée à 8,5 % en 2014 par rapport à la valeur enregistrée dans la région MENA.


Ce document approche les inégalités en matière d’éducation selon deux indices, à savoir, la moyenne d’années de scolarisation et l’indice de Gini de l’éducation.


Il relève que ces deux indicateurs se sont relativement améliorés depuis 1982. Ainsi, l’indice de Gini de l’éducation est passé de 0,80 en 1982 à 0,55 en 2014, enregistrant une baisse de 31 % simultanément. Sur la même période, la moyenne d’années de scolarisation a été quasiment multipliée par trois, passant de 1,94 à 5,64.


La région de Laâyoune au premier rang national

Concernant le classement des 12 régions au niveau international, le rapport a révélé que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, qui se positionne au premier rang au niveau national occupe la 117ème place mondiale pour la moyenne d’années de scolarisation et la 134ème place pour l’indice de Gini de l’éducation. De même la région de Marrakech-Safi qui se place en dernière position au niveau national, se trouve au 151ème rang pour la moyenne d’années de scolarisation et au 153ème pour l’indice de Gini de l’éducation.


Quant aux régions de Marrakech-Safi et de Béni Mellal-Khénifra, elles enregistrent un indice de Gini de l’éducation supérieur à la moyenne nationale (0,58 et 0,57 respectivement). Ces deux régions sont aussi les seules dont la moyenne d’années de scolarisation est inférieure à 5.


En revanche, les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra, Eddakhla-Oued Eddahab, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra, affichent simultanément les niveaux d’inégalité les plus faibles (inférieurs à 0,50) et les moyennes d’années les plus élevées (supérieurs à 6 années).


Contrairement à l’ancien découpage, souligne le rapport, le nouveau semble réduire les disparités entre les régions. En effet, l’écart type de la moyenne d’années de scolarisation passe de 1,14 calculé sur la base des 16 anciennes régions à 0,73 calculé par rapport aux 12 nouvelles régions.


Le milieu, un facteur déterminant dans l'éducation

L’analyse des disparités interprovinciales au sein de chacune des régions révèle que certaines régions sont composées de provinces ayant des niveaux très dissemblables tandis que d’autres sont caractérisées par des écarts relativement moins importants. Ainsi, le groupe des régions de Draa-Tafilalet et du Sud, affichent un faible niveau de variation interprovinciale contrairement à celui des régions Marrakech-Safi, Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat qui présentent des disparités élevées entre leurs provinces.


Au niveau des collectivités territoriales, le rapport relève que le milieu constitue un facteur déterminant du niveau d’éducation, notant que 69 % des communes urbaines (soit 176) ont une moyenne d’années de scolarisation qui dépasse 6 années. En revanche, les dernières 1 043 communes du classement appartiennent toutes au milieu rural et ne dépassent pas un niveau d’éducation de 4,1 années de scolarisation.


L’Atlas territorial des disparités en éducation est l’un des mécanismes de suivi des indicateurs de l’équité de l’éducation à l’horizon 2030 et contribue en effet à orienter les politiques éducatives en vue de réduire les disparités dans le domaine de l’éducation et couvre les quatre niveaux de territorialité, national, régional, provincial et communal avec une comparaison au niveau mondial.

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