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25.05.2017 à 09 H 30 • Mis à jour le 25.05.2017 à 09 H 30
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Analyse

En Algérie, le pouvoir continue de jouer avec le feu

Abdelaziz Bouteflika,en compagnie de son frère Saïd. DR
Il suffit de regarder le Venezuela pour avoir une idée de ce qui attend l'Algérie sur le plan social si rien n’est fait très rapidement pour redresser les choses et mettre fin à la dérive

Depuis maintenant trois ans, l’Algérie fait face à une crise économique sévère. Les cours de pétrole ont commencé leur chute en juin 2014. Mais du fait de la maladie du président Bouteflika et du manque d’anticipation du gouvernement, les premières mesures n’ont été annoncées qu’en mars 2015.

Dans le même temps, le discours était toujours rassurant : l’Algérie va bien et notre économie a des capacités de « résilience » répétait l’ancien ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa.


À la place de la résilience, nous avons eu droit à un véritable plongeon. Les caisses de l’État se sont rapidement vidées obligeant le gouvernement à prendre enfin quelques mesures d’austérité dont notamment le gel des projets et une hausse des impôts et des taxes. Les mêmes mesures ont été reconduites dans la Loi de finances pour 2017. Pour protéger les réserves de change, le gouvernement a également décidé de réduire fortement les importations via l’instauration de licences d’importation.


En plus du gel des projets et de la hausse des taxes, le gouvernement a ressorti une vieille idée : réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures. Plusieurs textes, dont une nouvelle loi sur l’investissement, ont été élaborés. Il s’est même doté d’un plan de relance économique ambitieux.


Des mesures timides, loin d’être adaptées à la situation

Mais sur le terrain, la réalité est bien différente du discours. Le compte rendu de la dernière réunion du FCE donne un aperçu de la situation : des promesses non-tenues, une administration désobéissante, des ministres qui mentent sur des sujets aussi importants que le foncier industriel…et pour couronner le tout, un État qui n’a plus d’argent pour payer les factures dans le BTP, un secteur emblématique de la relance de l’investissement public ces dernières années. Par ailleurs, l’instauration des licences d’importation s’est faite dans l’opacité, très loin des premières promesses de transparence.


En réalité, dès le départ, le gouvernement avait misé sur une hausse des cours du pétrole. Il semble, encore aujourd’hui, faire ce pari très risqué et surtout dangereux. Tous les experts le disent : même si les efforts de l’Opep venaient à être couronnés de succès – ce qui est loin d’être acquis -, le pétrole ne dépasserait pas, dans le meilleur des cas, les 60 dollars. C’est très peu pour l’Algérie, qui dépense sans compter ces dernières années.


On devine facilement ce que pourrait être la suite. Il suffit de regarder le Venezuela pour avoir une idée de ce qui attend l'Algérie sur le plan social si rien n’est fait très rapidement pour redresser les choses et mettre fin à la dérive.

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