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09.02.2018 à 17 H 12 • Mis à jour le 09.02.2018 à 18 H 31
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Exclusif

Bank Al Maghrib autorise cinq établissements de paiement

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al Maghrib. AIC PRESS
La décision a été prise le 24 janvier, mais n’est toujours pas officialisée. Le Desk dévoile la liste des cinq organismes qui ont reçu leur sésame pour opérer certains services de paiement jusqu’ici dévolus aux seules banques commerciales. Une petite révolution qui va bousculer le secteur et favoriser la pré-bancarisation des « low income »

Le big bang attendu depuis plus d’un an dans le secteur financier est désormais enclenché. Selon nos informations, cinq organismes ont obtenus leur agrément d’établissement de paiement tels que définis par la loi bancaire 103-12, à l’issue d’un conclave décisif du comité des établissements de crédit qui a réuni le 24 janvier dernier les représentants de Bank Al Maghrib, du ministère des finances, mais pas du Groupement des banques (GPBM).


Il s’agit de Wafa Cash, Cash Plus, M2T (Tashilate) filiale de la Banque populaire, NAPS, filiale de M2M et d’un outsider, la holding Saraya de Mouatassim Belghazi spécialisée dans le micro-crédit qui a racheté récemment l’opérateur monétique Sispay.


Pas de fintechs, ni de télécoms...

La procédure très fastidieuse n’a pas permis aux quelques fintechs, ni à Barid Cash (filiale de la poste) de recevoir le sésame. Les opérateurs téléphoniques qui ont déposé leurs dossiers ne figurent pas non plus sur la liste de cette première promotion.


Contactée par Le Desk, Asmae Bennani, en charge de l’inclusion financière et des moyens de paiement à Bank Al Maghrib confirme l’information mais précise toutefois que les cinq acteurs retenus doivent encore « attendre la levée des conditions suspensives fixées lors de leur audit et la publication de cette décision sur le bulletin officiel ».


Une fois ces points de formalité levés, les cinq nouveaux entrants pourront opérer certaines des prérogatives jusqu’ici dévolues aux banques, notamment la tenue de comptes qui seront toutefois plafonnés à 20 000 dirhams et compensés par un compte dit de cantonnement en vrac tenu par les établissements de paiement auprès des banques.


Payer par voie électronique via son mobile, par carte ou sur internet pourra donc se faire via un établissement de paiement, sans que ce dernier soit nécessairement bancaire. Avec cette petite révolution dans le secteur bancaire, Bank Al Maghrib favorise la pré-bancarisation des « low income » et la démocratisation des services financiers de base.


Cette première fournée d’établissements de paiement va sans nul doute bousculer les banques commerciales traditionnelles, permettant dans la foulée une dynamique dans la scripturalisation des règlements et la réduction du recours aux règlements en liquide. Elle sera suivie après une première phase de maturation par d’autres délivrances d’agréments qui seront davantage octroyés à des start-ups de la fintech locale.

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