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08.03.2018 à 20 H 20 • Mis à jour le 09.03.2018 à 15 H 16
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Enquête - Partie 2

Mondial 2026: une «task force» décidera du sort du Maroc

Gianni Infantino, président de la FIFA. GETTY IMAGES
Le Maroc a jusqu'au 16 mars pour déposer son « bid book » à Zurich. Celui-ci sera évalué par un comité composé de cinq membres de la FIFA ayant reçu tout pouvoir sur le sort de la candidature marocaine. Le Conseil de la FIFA décidera le 10 juin à Moscou de qualifier ou pas le Maroc au vote du Congrès trois jours plus tard sur la base du rapport de cette « task force »

Au début du mois de janvier, la candidature marocaine a embauché Vero, le cabinet londonien dirigé par Mike Lee, ancien médecin de l'UEFA qui avait aidé le Qatar à remporter l’organisation du Mondial 2022. Le cabinet aura fort à faire, car contrairement à la perception générale, l’attribution de l’organisation du Mondial 2026 est un véritable chemin de croix qui semble déjà balisé pour le trio nord américain.


Suite aux décisions prises par le Congrès de la FIFA à Bahreïn le 8 mai 2017, et à la réunion du Conseil de la FIFA tenue le 27 octobre en Inde, l’instance mondiale du football a communiqué à ses membres la mise à jour de la procédure d’attribution du Mondial 2026. Il a été mis en avant une batterie de mesures devant assurer le principe de transparence afin de tourner la page Blatter, notamment par la publication des dossiers de candidatures, des notes d’évaluation et des résultats détaillés des votes.


L’aspect participatif concourant à la décision finale a été mis en exergue avec le vote du Congrès pour la sélection du pays hôte. Des points nouveaux sont venus donner à la compétition plus solennité et de démocratie avec la prise en compte des droits humains et du respect de l’environnement.


Techniquement, l’objectivité de l’évaluation des candidatures devrait être assurée par les pourcentages attribués aux critères (70 % pour les infrastructures et 30 % pour les revenus) et le recrutement d’un cabinet d’audit indépendant pour superviser la procédure.


Mais la mise en place d’une task force chargée d’évaluer la conformité, les risques et la technicité de chaque candidature devant attribuer une note de 0 à 5 fait grand débat. En effet, son appréciation pourra être fatale au Maroc s’il obtient une note globale inférieure à 2, ou une note inférieure à 2 concernant 4 critères particuliers : les stades, le transport, l’hébergement et les sites d’entrainement.


Le Conseil de la FIFA, simple caisse d’enregistrement

Cette task force composée du Suisse Marco Villiger, SG adjoint de la FIFA, du croate Zvonimir Boban, également SG adjoint de la FIFA, de l’Indien Mukul Mudgal, président de la commission de gouvernance, du Slovène Tomaz Vesel, président de la commission audit et conformité, et du Macédonien Ilcho Gjorgioski, membre de la commission des compétitions, a la latitude d’éliminer le candidat défaillant sans permettre au Conseil de la FIFA de contester son rapport.


« Le Conseil de la FIFA ne sert que de caisse d’enregistrement et non comme une entité souveraine ayant le droit de contester un rapport essentiel malgré les dispositions de l’article 69.2.c des statuts de l’instance », s’inquiète une source proche du dossier qui ajoute que « la task force ne clarifie même pas les modalités qui président à l’attribution des notes de 0 à 5, mais estime qu’une note inférieure à 2 résulterait d’une défaillance matérielle flagrante, sans même définir juridiquement ce concept ».

 

C’est dire que le chemin jusqu’au vote du 13 juin est semé d’embuches. Au plus tard le 16 mars, les candidats devront déposer l’offre technique à Zurich, soit le bid book et les hosting documents, accompagnés d’une déclaration publique concernant les Droits de l’Homme.


Entre le 17 et le 19 avril, la FIFA organisera une visite d’inspection officielle avec les membres de la task force. Le 10 juin à Moscou, le Conseil de la FIFA décidera si la candidature marocaine au vote du Congrès de la FIFA du 13 juin est validée. En clair, une éjection du Maroc avant même le vote démocratique du Congrès demeure une éventualité…


Lire aussi, Partie-1 : Mondial 2026 : les Américains ont tenté de passer en force

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