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19.04.2018 à 19 H 46 • Mis à jour le 19.04.2018 à 22 H 40
Par
Sahara

Le Polisario intercepte une patrouille de la Minurso après des tirs de sommation

Des éléments de la team site de la Minurso à Smara le 10 juin 2010. MARTINE PERRET /UN
Des observateurs militaires de la Minurso en service ont été interceptés près de Tifariti par des membres armés du Front Polisario, qui ont procédé à des tirs de sommation en l'air, a déclaré Stephane Dujarric, porte-parole des Nations Unies

Des éléments armés appartenant au Front Polisario ont intercepté, le 16 mars dernier, une équipe d’observateurs militaires de la Minurso, et procédé à des tirs de sommation, a déclaré ce jeudi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.



« La Minurso a informé le Conseil de sécurité que, le 16 mars, dans la localité de Tifariti, des observateurs militaires de la Minurso en service ont été interceptés par des membres armés du front Polisario, qui ont procédé à des tirs de sommation en l'air », a-t-il dit lors de son point de presse quotidien.


Dujarric a noté qu’il n’est que plus tard que les observateurs ont été autorisés à reprendre leur patrouille. « Après une brève discussion, les observateurs ont été autorisés à reprendre leur patrouille. Le commandant local du Front Polisario a par la suite condamné l'action non autorisée des soldats impliqués et a indiqué que des mesures disciplinaires seraient prises ».


Extrait du compte-rendu à la presse de Stéphane Dujarric, porte parole de l'ONU ce jeudi 19 avril


Des organes de presse avaient récemment fait état de tirs de sommation et de l’interception, à la mi-mars par le Polisario, de membres de la Minurso « pour les empêcher de documenter les multiples violations des milices séparatistes dans cette zone », commente la MAP


« Ces tirs ont été précédés par le déploiement de troupes du Polisario chargées d’interpeler les membres de la Minurso et de planter des panneaux d’avertissement de prétendus champs de mines dans l’objectif d’entraver la libre circulation de la mission et l’enregistrement des violations du Polisario », ajoute la même source.


Réagissant mercredi à des questions sur les attaques et le harcèlement dont sont victimes les missions de maintien de la paix, Dujarric avait déclaré que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est « plus que jamais préoccupé par la menace grandissante, et les attaques meurtrières contre les Casques bleus, auxquels nous avons assistés dans l’ensemble des missions ».


Jeudi, Guterres a déploré qu’alors que les symboles de l’ONU étaient auparavant respectés même par les groupes militants, ce respect s’est effrité avec le temps, faisant qu’aujourd’hui « nos personnels sont ciblés exactement parce qu’ils sont ainsi ».



« Le personnel des Nations Unies est régulièrement ciblé par ceux qui s'opposent à la paix », a-t-il encore écrit sur son compte Twitter à l’occasion d’une journée à la mémoire des travailleurs de l’ONU tués en 2016 et 2017.


« Loin d’être un incident isolé, cette attaque contre la Minurso fait partie d’une longue liste d’actes agressifs du Polisario à l’égard de la mission onusienne, visant à faire obstacle à l’exécution son mandat », estime la MAP.


Le Polisario a également procédé, depuis août dernier, à la construction de structures civiles et militaires, et exprimé son intention de transférer certaines de ses « institutions » de Tindouf vers la zone à l’est du dispositif de défense, conclut l’agence de presse officielle.

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