Mohammed VI gracie 22 salafistes repentis

Le Roi Mohammed VI a gracié ce dimanche 22 personnes reconnues coupables d’ « extrémisme et de faits de terrorisme » après qu’ils aient exprimé leur repentir, dans le cadre d’un pardon collectif décrété pour 428 personnes à l'occasion de la Fête de la Révolution du Roi et du peuple, célébrée le 20 août.
Selon un communiqué du ministère de la Justice, cité par la MAP, les 22 extrémistes graciés ont bénéficié de la seconde édition du programme « Réconciliation » (Moussalaha, en arabe), un programme de déradicalisation qui a lieu dans les prisons et qui vise à faciliter la réinsertion sociale des détenus.
Ce programme a été établi en partenariat entre la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion, le ministère d'Etat chargé des Droits de l'Homme, le ministère de la Justice, le ministère des Habous et des Affaires islamiques, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, la présidence du ministère public, le Conseil national des droits de l'Homme, la Rabita Mohammadia des Oulémas et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.
Ils ont spécifiquement demandé un pardon du roi, qui a donné son accord après avoir vérifié qu’ils « avaient révisé leur orientation idéologique et avaient officiellement annoncé leur rejet de toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme. »
La loyauté envers les institutions et les constantes de la nation...
De plus, il leur a été demandé de déclarer leur loyauté « aux institutions nationales et aux constantes sacrées de la nation », une terminologie se réfèrant généralement à la monarchie et l'islam sunnite.
Sur les 22 graciés, 17 ont été libérés, trois d'entre eux ont vu leur peine commuée de la réclusion à perpétuité à une peine limitée dans le temps, tandis que deux autres ont bénéficié d’une réduction de leur peine.
L’année dernière, un autre groupe de 15 salafistes, également condamnés pour des affaires liées au terrorisme, a également été gracié par le roi, à la même occasion, et après avoir satisfait aux mêmes exigences.
Sur les près d'un millier de salafistes condamnés dans les prisons marocaines pour crimes d'appartenance ou sympathie avec les groupes jihadistes, au moins une centaine ont demandé une grâce collective du roi, rapporte l’agence EFE.