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26.08.2018 à 23 H 40 • Mis à jour le 27.08.2018 à 00 H 36
Par
Société

La mobilisation s’intensifie pour Khadija, «séquestrée, violée et mutilée par plusieurs hommes»

Des mutilations ont été infligées à la jeune Khadija par ses ravisseurs sur tout son corps, selon l’accusation. CEN
Le témoignage de Khadija, 17 ans, disant avoir été séquestrée, violée et torturée durant deux mois par un groupe d’hommes dans le douar de Oulad Ayed de la province de Fquih Ben Salah, a suscité une vague d’émotion et de mobilisation sur les réseaux sociaux à travers le hashtag #JusticePourKhadija. Des appels à soutien, une pétition sont diffusés tant au Maroc qu’à l’international

Le témoignage d'une adolescente marocaine, Khadija, disant avoir été kidnappée, violée et martyrisée par un groupe d'hommes à Oulad Ayad, un douar situé dans la région Beni Mellal-Khenifra, pendant deux mois, a suscité une importante mobilisation sur les réseaux sociaux, et une pétition pour lui venir en aide a été lancée.


Le hashtag #JusticePourKhadija accompagné d'un dessin de femme nue, tatouée, le visage barré d'un « SOS », est devenu viral, autant au Maroc qu’à l’international ces derniers jours après la publication de son témoignage dans les médias.




Sur la vidéo publiée le 21 août, Khadija O., 17 ans, affirme avoir été enlevée il y a trois mois devant chez sa tante à Fqih ben Saleh dans le centre du pays, par des garçons qu'elle accuse d'appartenir à un gang local. « Ils m'ont séquestrée pendant près de deux mois, violée et torturée, (...) je ne leur pardonnerai jamais, ils m'ont détruite », dit-elle, en montrant des tatouages graveleux et des traces de brûlures de cigarettes sur son corps.



Selon son père, Mohamed O., trois de ses agresseurs, à propos desquels aucune information n'a filtrée, ont été arrêtés samedi. Il affirme également que la première audience du procès aura lieu le 6 septembre.



Au total, 12 personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire, a indiqué à l'AFP Naima Ouahli, membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) à Beni Mellal, près de Fqih ben Saleh.



Aucun commentaire officiel n’a encore été fait pour commenter le cas de la jeune femme. « Son état est stable, nous essayons de la soutenir, de lui assurer que justice lui sera rendue et de lui dire qu'elle n'y est pour rien (...). Nous sommes émus par l'élan de solidarité avec elle », a affirmé son père.



La pétition, destinée à lui fournir des soins et une aide psychologique, avait recueilli dimanche soir plus de 3 400 signatures. Le sujet est d'autant plus sensible dans le royaume qu'il fait écho à de précédents faits divers ayant ému l'opinion.



Fin 2015, une mineure de 16 ans s'était immolée par le feu après avoir été victime d'un viol collectif, ses agresseurs l'ayant fait chanter en la menaçant de diffuser des vidéos de son viol. Les prévenus avaient été remis en liberté provisoire avant leur procès, ce qui avait suscité un scandale. Huit personnes ont été condamnées à des peines allant de huit à 20 ans de prison. Un des cas les plus célèbres de la cause féminine reste celui d'Amina Filali, une adolescente de 16 ans qui s'était elle aussi suicidée en 2012 après avoir été contrainte d'épouser son violeur.

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