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27.09.2018 à 23 H 04 • Mis à jour le 27.09.2018 à 23 H 04
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A Azrou, Fadila, 38 ans, morte «étouffée à l’aide d’un drapeau marocain»

La dépouille de Fadela A (M)., évacuée par des éléments de la protection civile. FACEBOOK
Présente parmi un groupe de femmes ayant droits sur des terres agricoles lors d’une manifestation à Azrou, Fadila M., 38 ans est décédée dans la cohue. Les autorités ont vite conclu à une crise cardiaque, tandis que des témoins, dont sa sœur, assurent qu’elle a été malmenée, puis « étouffée à l’aide d’un drapeau marocain » de la part d’un élément des forces de l’ordre

Victime d’un « étouffement » lors d’une manifestation des femmes soulaliyates (terres collectives) des tribus d’Aït Merouel (Azrou-Ifrane), Fadila M., 38 ans, a perdu la vie mercredi à Azrou. Dans un communiqué relayé par la MAP, les autorités locales précisent que la femme « s’est évanouie lors d’une manifestation organisée sur fond d’un litige immobilier » et « qu’elle a rendu l’âme au cours de son transfert à l’hôpital », précisent les autorités de la province d’Ifrane.


Une information contestée par la section locale de l'AMDH. Selon elle, le sit-in qui a eu lieu en face de l'hôpital 20 août d'Azrou a été violemment dispersé par les forces de police. Une intervention durant laquelle, selon certaines personnes présentes au sit-in, un élément des forces de l'ordre aurait, dans le désordre ambiant, « étouffé la femme avec un drapeau marocain », alors que celle-ci se débattait.

 

L’accusation est notamment portée face caméra par la sœur de la victime qui décrit la scène à laquelle elle a assisté et en appelle au roi pour que justice soit rendue : « J’étais en train de l’extirper alors qu’ils me frappaient. Et il l’a emmaillotée avec le drapeau (…). Il l’a tuée (…). Elle s’est agrippée au mokhazni (élément des forces de l’ordre) jusqu’à la mort (…) C’est eux qui l’ont assassinée. Ils ont tué deux âmes, elle était enceinte de trois mois. Nous demandons au roi qu’il nous rende nos droits. Que Dieu rende victorieux notre souverain ! »



Selon la même source, « une autopsie a été faite tôt le matin à Meknès et la dépouille de la victime au déjà été remise à la famille pour l’enterrement ayant eu lieu après la prière d’Al-Asr », nous affirme Mohamed Rachidi, président du bureau de la section d’Azrou de l’AMDH. Quant aux résultats de l’autopsie, selon les autorités, la femme serait décédée suite à une crise cardiaque durant la manifestation et nient donc toute relation avec l’intervention musclée de la police.

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