Paris, Londres et Madrid reconnaissent Guaido comme président par intérim
Tout comme l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Allemagne, la France a reconnu lundi 4 février l'opposant Juan Guaido comme « président en charge » du Venezuela, après l'expiration de l'ultimatum à Nicolas Maduro qui a refusé de convoquer une nouvelle élection présidentielle, a annoncé lundi Emmanuel Macron sur Twitter, à l'instar de l'Espagne.
« Les Vénézuéliens ont le droit de s'exprimer librement et démocratiquement. La France reconnaît Juan Guaido comme 'président en charge' pour mettre en œuvre un processus électoral ».
Les Vénézuéliens ont le droit de s’exprimer librement et démocratiquement. La France reconnaît @jguaido comme « président en charge » pour mettre en œuvre un processus électoral. Nous soutenons le Groupe de contact, créé avec l’UE, dans cette période de transition.
&mdash Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 4, 2019
Un Plan d'aide internationale avec l'ONU
L'Espagne a également reconnu lundi 4 février l'opposant Juan Guaido comme président du Venezuela après l'expiration de l'ultimatum à Nicolas Maduro, qui a refusé de convoquer une nouvelle élection présidentielle, a annoncé lundi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.
« Le gouvernement espagnol annonce reconnaître officiellement le président de l'Assemblée du Venezuela, M. Guaido, comme président en charge du Venezuela », a déclaré Pedro Sanchez lors d'une allocution télévisée, appelant Juan Guaido à convoquer une élection présidentielle « dans le plus bref délai possible ». Le chef du gouvernement espagnol a ajouté :
« La légitimité démocratique de Juan Guaido provient de sa condition de président de l'Assemblée nationale depuis les dernières élections libres et démocratiques reconnues par l'ensemble de la communauté internationale. » Pedro Sanchez a par ailleurs souligné son intention de promouvoir avec l'UE et les Nations Unies « un plan d'aide internationale pour pallier de façon urgente la grave crise humanitaire que traverse le Venezuela ».
Le Royaume-Uni a également reconnu le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido comme président du Venezuela, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères britannique, Jeremy Hunt.
« Nicolas Maduro n'a pas organisé d'élection présidentielle dans le délai de huit jours que nous avons fixé. Donc, le Royaume-Uni et ses alliés européens reconnaissent désormais @jguaido comme président constitutionnel par intérim jusqu'à ce que des élections crédibles puissent être organisées », a tweeté le chef de la diplomatie britannique.
Nicolas Maduro has not called Presidential elections within 8 day limit we have set. So UK alongside European allies now recognises @jguaido as interim constitutional president until credible elections can be held. Let’s hope this takes us closer to ending humanitarian crisis
&mdash Jeremy Hunt (@Jeremy_Hunt) February 4, 2019
Après Londres, Madrid et Paris, Berlin a aussi reconnu Juan Guaido comme président « par intérim » du Venezuela.
Le Kremlin dénonce « l'ingérence » des Européens
L'Espagne, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Portugal avaient donné le 26 janvier huit jours à Nicolas Maduro pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient Juan Guaido comme président.
Dans un entretien à la chaîne de télévision espagnole La Sexta, diffusé dimanche soir, Nicolas Maduro avait rejeté cet ultimatum en déclarant qu'il ne ferait pas preuve de « lâcheté face aux pressions » de ceux qui réclament son départ.
Aquí tienes todos los titulares de la entrevista de @jordievole a Nicolás Maduro en @salvadostv https://t.co/GByiHEDjV0
&mdash laSexta (@laSextaTV) February 4, 2019
Le Kremlin s'est insurgé lundi contre une « ingérence » des Européens après la reconnaissance par plusieurs capitales de l'opposant Juan Guaido comme « président en charge » du Venezuela, à la suite de l'expiration de leur ultimatum adressé à Nicolas Maduro, allié de Moscou.
« Nous percevons les tentatives de légitimer l'usurpation du pouvoir comme une ingérence directe et indirecte dans les affaires internes du Venezuela », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.