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08.05.2019 à 14 H 12 • Mis à jour le 08.05.2019 à 14 H 13
Par et
Diplomatie

Nucléaire: L’Iran suspend des engagements et lance un ultimatum

Le président Hasan Rouhani visitant la centrale nucléaire de Busher, en janvier 2015. Mohammad Berno / AP
Téhéran a suspendu mercredi une partie de ses engagements en donnant 60 jours aux autres signataires pour mettre en oeuvre leurs promesses de protéger les secteurs bancaire et pétrolier contre les sanctions de Washington

Un an jour pour jour après l'annonce du retrait américain de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, l'Iran a suspendu mercredi une partie de ses engagements en donnant 60 jours aux autres signataires pour mettre en oeuvre leurs promesses de protéger les secteurs bancaire et pétrolier contre les sanctions de Washington.


Téhéran a adressé une lettre aux cinq signataires restants (Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) pour les informer de sa décision.


« Si les cinq pays s'asseoient à la table des négociations et que nous concluons un accord, s'ils peuvent protéger nos intérêts dans les secteurs bancaire et pétrolier, nous reviendrons à la case départ (et reprendrons nos engagements)  », a déclaré Hassan Rohani dans un discours télévisé.


Le président iranien a annoncé que la République islamique cesserait désormais de vendre son uranium enrichi et son eau lourde à d'autres pays, mesure prévue par l'accord de 2015.


Il a ajouté qu'en l'absence de résultats après 60 jours, Téhéran reviendrait sur d'autres engagements et augmenterait son niveau d'uranium enrichi, plafonné à 3,67 % par l'accord de Vienne.


« Après un an de patience, l'Iran cesse d'appliquer des mesures que les Etats-Unis rendent impossibles à mettre en œuvre », a déclaré dans un tweet le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. « EU/E3+2 (les trois signataires européens + Russie et Chine) ont une fenêtre étroite pour inverser la donne. »


Le chef de l'Etat iranien a mis en garde contre la "réponse ferme" de la République islamique si le Conseil de sécurité des Nations unies était saisi à nouveau sur le dossier nucléaire iranien mais a souligné que Téhéran était prêt à négocier.


« Le peuple iranien et le monde doivent savoir que ce jour ne marque pas la fin du PAGC (Plan d'action global commun, intitulé de l'accord de Vienne) », a dit Hassan Rohani. « Ce sont des actions conformes au PAGC. »


Donald Trump a dénoncé l'accord de Vienne il y a un an, ouvrant la voie au rétablissement des sanctions économiques levées après son entrée en vigueur. Les signataires européens s'efforcent depuis de le sauver en contournant ces sanctions, qui s'étendent aux partenaires commerciaux de Téhéran.


La pression de Washington sur l'Iran s'est accentuée depuis l'expiration, le 1er mai, des dérogations qui avaient permis à huit pays (Chine, Inde, Corée du Sud, Turquie, Grèce, Italie, Japon et Taiwan) de continuer à importer du brut iranien pendant six mois.


A Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a déclaré lors d'un point presse quotidien que l'accord de Vienne devait être pleinement respecté et que toutes les parties avaient la responsabilité de s'en assurer.

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