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29.07.2020 à 01 H 21 • Mis à jour le 29.07.2020 à 01 H 21
Par et
Concurrence

Driss Guerraoui dessaisi du dossier des hydrocarbures par décision royale

Driss Guerraoui, président du Conseil de la concurrence. MAP
Le Cabinet royal annonce que Mohammed VI a nommé une commission ad hoc pour statuer sur les «éventuelles ententes des sociétés pétrolières et du Groupement des Pétroliers du Maroc » après avoir reçu deux décisions du Conseil de la concurrence, faisant passer la sanction de 9% du CA des pétroliers à 8% en quelques jours. La gestion du dossier par Driss Guerraoui a été fustigée par des membres. L’instance est ainsi dessaisie du dossier

Le Roi Mohammed VI a reçu le jeudi 23 juillet une note du président du Conseil de la Concurrence relative à la « décision du Conseil » sur les « éventuelles ententes des sociétés pétrolières et du Groupement des Pétroliers du Maroc », a annoncé le Cabinet royal par un communiqué du 28 juillet au soir.


Le Cabinet royal explique que dans cette note, le président porte au Roi la teneur de « la décision adoptée par la plénière, le mercredi 22 juillet par 12 voix pour et 1 voix contre » d’infliger une sanction pécuniaire d’un montant de « 9 % du chiffre d’affaires annuel réalisé au Maroc » pour les 3 distributeurs leaders et d’un montant inférieur pour les autres sociétés.


Il ajoute que le roi a reçu, ce mardi 28 juillet une deuxième note du même président du Conseil de la Concurrence portant sur le même sujet et par laquelle l’intéressé informe le souverain du « montant des sanctions infligées » aux distributeurs, lors de la plénière du 27 juillet. Cette fois-ci, le montant est fixé à hauteur de 8 % du chiffre d’affaires annuel sans distinction entre les sociétés et sans aucune indication sur la répartition des voix.


Par ailleurs, poursuit la même source, le Souverain a également reçu le 28 juillet une fiche émanant de plusieurs membres du Conseil dans laquelle ces derniers relèvent que « la gestion de ce dossier a été caractérisée par des transgressions de procédure et des agissements de la part du président qui entachent la qualité et l’impartialité de la décision prise par le Conseil  ». A cet égard les signataires évoquent les griefs suivants :


– Communication dommageable à l’examen de l’affaire et à la crédibilité du Conseil 


– Passage forcé au vote avant que le débat ne soit clos 


– Interprétation tronquée et violation de l’article 39 de la loi relative à la liberté des prix et de la concurrence 


– Opacité de la procédure d’instruction, marquée par un partage sélectif des documents 


– Non satisfaction des requêtes des membres en vue d’un examen équilibré des arguments avancés par les sociétés 


– Comportement du président qui laisse penser qu’il agit sur instructions ou selon un agenda personnel.


Compte tenu de ce qui précède et au regard de la confusion qui entoure ce dossier et des versions contradictoires présentées, le Roi, fermement attaché à l’indépendance et à la crédibilité des institutions et garant de leur bon fonctionnement, a décidé la constitution d’une commission ad-hoc chargée de mener les investigations nécessaires à la clarification de la situation et de soumettre à son attention un rapport circonstancié sur le sujet dans les meilleurs délais, développe le Cabinet royal.


Celui-ci annonce que le Souverain a bien voulu désigner comme membres de la dite commission les hauts responsables suivants :


– Les deux présidents des chambres du Parlement (Habib El Malki et Hakim Benchamas) 


– Le président de la Cour Constitutionnelle (Said Ihrai) 


– Le président de la Cour des Comptes (Driss Jettou) 


– Le wali de Bank Al Maghrib (Abdellatif Jouahri) 


– Le président de l’Instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (Bachir Rachdi).


La mission de coordination sera assurée par le Secrétaire Général du Gouvernement (Mohamed Hajoui), conclut le Cabinet royal.

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