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26.10.2020 à 23 H 01 • Mis à jour le 26.10.2020 à 23 H 01
Par
Aéronautique

Spirit AeroSystems acte in extremis la reprise de Bombardier Maroc

Dans une usine de Spirit à Wichita aux Etats-Unis. BLOOMBERG
L’avionneur canadien Bombardier, qui s’apprête à compléter son recentrage vers les jets d’affaires, recevra finalement 275 millions dollars en espèces, moins que les 500 millions initialement prévus. Une révision à la baisse qui a évité à la transaction globale de capoter et qui permet aujourd’hui au site de Casablanca de s’arrimer définitivement à l’Américain Spirit AeroSystems

Spirit AeroSystems, leader mondial de la fabrication des aérostructures pour l’aviation civile et militaire, a acté définitivement la reprise du site de Bombardier de Casablanca, « une opération qui contribuera au développement de la supply-chain aéronautique marocaine », annonce le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique.


« Tel qu'annoncé par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, en octobre 2019, suite à la décision de cession du site de Bombardier à Casablanca, une entente définitive a été actée entre ce dernier et Spirit AeroSystems et sera opérationnelle à partir du 30 octobre courant », fait savoir le ministère dans un communiqué, publié lundi.


Cette reprise fait suite à la décision stratégique de Bombardier de recentrer ses activités sur les avions d’affaires, rappelle le ministère qui se satisfait du bouclage de l’opération.


« Le ministère et Spirit Aerosystems sont restés en contact permanent et ont travaillé conjointement pour finaliser un accord de reprise harmonieux et ordonnée », avance le ministère de Moulay Hafid Elalamy.


Le site de Bombardier à Casablanca a connu une extension faisant passer sa superficie de 10 000m2 à 25 000m2 et portant son effectif de 350 à 850 employés, à terme, fait savoir le communiqué, notant que l’enjeu pour Spirit Aerosystems étant de développer ses activités avec Airbus, de continuer à servir Boeing et de renforcer son empreinte industrielle à partir du site de Casablanca.


La presse canadienne en revanche a expliqué que l’avionneur recevra finalement 275 millions dollars en espèces, moins que les 500 millions initialement prévus dans l'accord global qui concerne les usines irlandaise, marocaine et américaine de Bombardier.


En échange, Spirit AeroSystems assumera des passifs — notamment en matière d’obligations liées aux régimes de retraite — estimés à 824 millions de dollars comparativement à environ 700 millions dollars auparavant. Bombardier dit également avoir pu renégocier à son avantage des ententes avec la compagnie américaine, qui deviendra un fournisseur pour ses familles Learjet, Global et Challenger, à la clôture de la transaction, prévue vendredi.


« C’est d’environ 100 millions dollars », a expliqué le porte-parole de Bombardier, Olivier Marcil, lundi, au journal La Presse, à propos des contrats avec Spirit. « On reçoit moins d’argent au début, mais on économise plus tard. D’avoir moins de passifs sur les épaules et des ententes renégociées, cela amène de la certitude. »


La vente des usines de la société québécoise à Belfast, à Casablanca et à Dallas, qui comptent quelque 3 300 employés, combinée à la cession de Bombardier Transport à Alstom, viendront concrétiser son recentrage tout en lui permettant de réduire sa dette à long terme de 9,3 milliards dollars en date du 30 juin, explique la même source.


Le bouclage de cette opération avait failli capoter en raison de la crise du Covid-19 qui l’a quelque peu retardé, ainsi que des conditions juridiques imposées par la SEC américaine. Dans l’intervalle, un important contrat avec Airbus a dû être relocalisé aux Etats-Unis…

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