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18.05.2021 à 15 H 43 • Mis à jour le 18.05.2021 à 15 H 44
Par
Israël-Palestine

Blinken: « Nous travaillerons avec le Maroc pour mettre fin au conflit »

Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain. EPA
Le chef de la diplomatie américaine a indiqué sur Twitter, avoir eu ce 18 mai, un entretien à distance avec Nasser Bourita au sujet de l’évolution de la situation au Proche-Orient. « Le Maroc est un partenaire stratégique et nous travaillerons ensemble pour mettre fin à ce conflit », a-t-il écrit

Le chef de la diplomatie américaine a indiqué sur Twitter, avoir eu ce 18 mai, un entretien à distance avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères au sujet de l’évolution de la situation au Proche-Orient.


« J'ai parlé avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita de l'importance de rétablir le calme en Israël, en Cisjordanie et à Gaza pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines. Le Maroc est un partenaire stratégique et nous travaillerons ensemble pour mettre fin à ce conflit  », a-t-il écrit.




Vendredi, une source diplomatique autorisée a révélé au Desk que « le Maroc était concerné par les contacts de la Maison Blanche », ajoutant que « d’autres contacts ont eu lieu ». Plus tôt dans la semaine, le président américain Joe Biden avait déclaré que ses « staffs dédiés à la sécurité nationale et à la défense avaient été en contact permanent avec [leurs] homologues au Moyent-Orient ».

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, le président Mahmoud Abbas a plaidé devant l'émissaire américain Hady Amr pour une « intervention » de Washington. La porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a défendu l'approche diplomatique « discrète » mais « intensive » de Washington.


Les présidents français et égyptien Emmanuel Macron et Abdel Fattah Al-Sissi travaillent eux aussi à une médiation et se sont de nouveau entretenus mardi, avec en plus le roi Abdallah de Jordanie, selon l'Elysée. Un autre canal s'est ouvert, via l'ONU, aidé du Qatar et de l'Egypte.


Bruxelles se penchera à son tour sur le conflit, le plus meurtrier depuis l'été 2014, lors d'une visio-réunion d'urgence des ministres européens des Affaires étrangères prévue mardi.


Les aides humanitaires bloquées en Egypte

Bombardements israéliens et salves de roquette du Hamas palestinien ont fait de nouveaux morts ce mardi, au moment où la communauté internationale intensifie ses efforts pour tenter de faire cesser l'escalade meurtrière.


L'affrontement s'est aussi cristallisé autour de l'ouverture d'un point de passage vers Gaza, destiné à une première livraison d'aide humanitaire dans l'enclave sous blocus, jugée « indispensable après neuf jours de crise » par l'ONU. A peine ouvert quelques heures, ce point de passage de Kerem Shalom a été refermé par Israël après des tirs d'obus palestiniens. Le Maroc a expédié 20 tonnes d’aide humanitaire via l’Egypte et à destination de Gaza sur les 40 tonnes destinée aux Palestiniens (l’autre moitié transitant par la Jordanie a pour destination les Territoires occupés de Cisjordanie).


Depuis le début du nouveau cycle de violences armées entre l'Etat hébreu et des groupes de Gaza, le 10 mai, au moins 230 personnes, en grande majorité des Palestiniens, ont été tuées. En matinée, les raids se sont poursuivis sur l'enclave palestinienne, après une nouvelle nuit d'intenses frappes à Gaza, où les déflagrations ont embrasé le ciel, a constaté l’AFP.


Côté israélien, deux ouvriers thaïlandais ont été tués dans l'après-midi par des tirs de missiles de Gaza sur le sud, a annoncé la police.


En neuf jours, 3 440 roquettes ont été tirées, interceptées à environ 90 % par le système de défense anti-aérien israélien (« Dôme de fer »), selon l'armée. Depuis le début des hostilités, le 10 mai, 213 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont au moins 61 enfants, et plus de 1 440 blessés, selon un bilan palestinien. En Israël, 12 personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de roquettes.


A la crise sécuritaire s'ajoute le risque d'une crise humanitaire, avec près de 40 000 Palestiniens déplacés et 2.500 personnes qui ont perdu leur maison dans les bombardements, et un risque de pénurie alimentaire et sanitaire, selon les agences humanitaires internationales sur place.


Une réunion d'urgence au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir une quatrième fois en urgence mardi, alors que les Etats-Unis refusent toujours l'adoption d'une déclaration appelant à « une cessation des violences ». Le président américain Joe Biden a exprimé pour la première fois son soutien à un « cessez-le feu », lors d'un nouvel entretien téléphonique lundi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Notre ligne est de continuer à frapper les cibles terroristes », a toutefois martelé Netanyahu.


Et le Hamas au pouvoir à Gaza a menacé de tirer de nouvelles roquettes en direction de Tel-Aviv si l'aviation israélienne ne cessait « pas de cibler des civils », tandis que ses missiles s'abattaient par dizaines sur le sud d'Israël.


L'armée dit avoir ciblé ce qu'elle appelle « le métro », des tunnels souterrains qui permettent selon Israël au mouvement islamiste de faire circuler ses munitions ainsi que les maisons de commandants du Hamas, affirmant que certaines servaient à « stocker des armes ».


Le conflit a éclaté le 10 mai après un barrage de roquettes du Hamas sur Israël en solidarité avec les centaines de manifestants palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. A l'origine des violences, la menace d'expulsion de familles palestiniennes au profit de colons israéliens dans ce secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.


Les hostilités se sont étendues à la Cisjordanie où 21 Palestiniens ont été tués en une semaine dans des affrontements avec l'armée israélienne, dont un mardi à Hébron, selon les autorités palestiniennes. L'armée a parlé d'une tentative d'attaque déjouée d'un assaillant armé.


La dernière grande confrontation entre Israël et le Hamas remontait à l'été 2014. Le conflit de 51 jours avait ravagé la bande de Gaza et fait au moins 2 251 morts côté palestinien, pour la plupart des civils, et 74 côté israélien, quasiment tous des soldats.

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