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14.09.2022 à 16 H 34 • Mis à jour le 14.09.2022 à 16 H 56
Par
Sahara

Malgré son accueil de Ghali, le Kenya retire sa reconnaissance de la ‘RASD’

Nasser Bourita et William Ruto ce 14 septembre. Crédit : Présidence kényane.
À peine investi, le nouveau président du Kenya, WIlliam Ruto, a accueilli ce mercredi le chef de la diplomatie Nasser Bourita et annoncé ne plus reconnaître l'entité du Polisario, la RASD. Les détails

Nouveau rebondissement dans les relations entre le Kenya et le Maroc : alors même que les autorités kényanes avaient accueilli en grande pompe le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, Nairobi vient d'opérer un revirement : le pays africain retire sa reconnaissance de l'entité de la RASD, annonce-t-on ce mercredi.



L'annonce est faite à travers les réseaux sociaux du tout nouveau président, récemment investi, William Ruto. Celui-ci, photo avec le chef de la diplomatie Nasser Bourita à l'appui, annonce avoir reçu un message de félicitations de Mohammed VI. « Le Kenya annule sa reconnaissance de la RASD et prend des mesures pour réduire la présence de l'entité dans le pays », ajoute-t-il.


De plus, toujours sur ses réseaux sociaux, le président a ajouté que « le Kenya appuie le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif afin de trouver une solution durable au différend sur le Sahara occidental ».


Dans une dépêche de l'agence de presse MAP, citant un communiqué conjoint entre les deux pays, on fait savoir que « par respect du principe d'intégrité territoriale et de non-ingérence, le Kenya apporte son soutien total au plan d'autonomie sérieux et crédible proposé par le Royaume du Maroc, en tant que solution unique basée sur l'intégrité territoriale du Maroc pour résoudre ce différend ».


Le message royal adressé à William Ruto salue « notamment l'achèvement réussi des élections démocratiques dans le pays en août 2022, soulignant que ces échéances consolident la position du Kenya en tant que pays phare en matière de démocratie au niveau du continent ».


« Le Souverain salue en outre la promesse du président kényan de renforcer et d'approfondir les relations bilatérales actuelles entre son pays et divers États d'Afrique et d'ailleurs », ajoute-t-on.


« Les deux pays se sont engagés à hisser leurs relations diplomatiques bilatérales au niveau de partenariat stratégique dans les 6 prochains mois, souligne le communiqué, ajoutant que la République du Kenya s'est engagée à ouvrir son Ambassade à Rabat », poursuit-on, mentionnant par ailleurs « qu'il a été convenu d'accélérer immédiatement les relations économiques, commerciales et sociales entre les deux pays, notamment dans les domaines de la pêche et de l'agriculture et la sécurité alimentaire (importation d'engrais) ».


« Il s'agit également des domaines de la santé, du tourisme, des énergies renouvelables, de la collaboration en matière de sécurité, ainsi que des échanges culturels, religieux et interpersonnels », peut-on lire.


William Ruto, un ex-numéro 2 sur lequel le Maroc avait parié ?

Pour rappel, en avril 2021, le Maroc avait déjà eu affaire à William Ruto, alors à l'époque encore numéro deux du gouvernement kényan, officiant en tant que vice-président. William Ruto avait démenti les propos de l'ambassadeur du Maroc au Kenya, El Mokhtar Ghambou, selon lesquelles il aurait estimé que « le Plan d'autonomie sous souveraineté marocaine est la meilleure solution à la question du Sahara ».


La déclaration était issue du compte-rendu d'une visite de Ruto à la résidence de l'ambssadeur Ghambou à Nairobi. Des propos sur lesquels il semblait revenir, affirmant à travers son chef de cabinet Ken Osinde, que les allégations sont « fausses ».


Pour l'ambassadeur marocain, repris par l'agence de presse MAP, Ruto aurait notamment déclaré que « le conflit du Sahara n'est qu'une excuse pour permettre à l'Algérie de continuer à dilapider les richesses de son peuple sur des causes perdues », ajoutant que « la création d'un État séparatiste au sud du Maroc n'est qu'un fantasme nourri par ceux qui n'aiment ni la paix, ni l'unité, ni la prospérité pour les pays africains ».


Avec le retrait de la reconnaissance de la RASD, le nouveau président semble avoir pris le dessus face au camp pro-Polisario, représenté notamment par son prédécesseur Uhuru Kenyatta.


Lire notre DataDesk : Où en est le Maroc face au Polisario sur le continent africain ?

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