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19.09.2022 à 01 H 13 • Mis à jour le 19.09.2022 à 01 H 13
Par
PJD

Abdelilah Benkirane: «Nous ne voulons, ni ne pouvons faire la révolution»

Benkirane Abdelilah Benkirane, SG du PJD lors du Congrès de la jeunesse de son parti. Crédit: PJD
Lors du congrès de la jeunesse du PJD, Abdelilah Benkirane est revenu une nouvelle fois sur les élections du 8 septembre et sur les manifestations du 20 Février, affirmant vouloir combattre tout « coup d’Etat » et toute révolution

Encore ulcéré par l’effondrement de son parti, Abdelilah Benkirane ne rate aucune occasion pour régler ses comptes avec ses adversaires d’hier et d’aujourd’hui. Le 17 septembre, à l’occasion du congrès de la jeunesse du parti, il n’a pas dérogé à cette règle.


D’entrée de jeu, le zaïm islamiste tient à commenter de nouveau les élections du 8 septembre qui ont mené son adversaire Aziz Akhannouch à la tête du gouvernement. « Les événements ou les résultats du PJD du 8 septembre, nous ne pouvons pas en attribuer la responsabilité seulement aux autres, nous devons reconnaître que nous tous avons une responsabilité là-dedans […] Ce qui nous est arrivé le 8 septembre, nous en sommes en grande partie responsable », lance-t-il à ses ouailles, qui l’écoutent religieusement.


Et d’embrayer sur le rôle des « autres », qu’ils ne nomment pas : « Qu'ont fait les autres ? Tout ce qu'ils ont été en mesure de faire […] Et ils ont fait tomber le parti. Voilà la vérité. Ils sont arrivés à nous faire tomber de nos positions, de nos postes, de nos portefeuilles. Mais ils n'ont pas vaincu notre détermination. »


Comme à son habitude, tout en s’auto-congratulant au sujet du bilan de son quinquennat, l’ancien chef du gouvernement s’interroge sur les raisons qui ont mené à la déconfiture de la sa formation« Pourquoi ont-ils fait ça au PJD ? Y a-t-il mieux pour cette patrie qu'un parti comme le PJD et une jeunesse comme celle du PJD ? », lâche-t-il encore sans nommer ceux qu’il considère comme responsables de la chute de la formation islamiste.


« Nous avons eu 13 sièges […] et on leur a donné 102 sièges », s’esclaffe Benkirane en faisant observer qu’il s’agit du score obtenu en 2016 par le PAM, dirigé alors par son ennemi juré Ilyas El Omari, qui incarnait à ses yeux un des visages de « tahakoum (autoritarisme) », un terme qu’il a à nouveau déterré, « le tahakoum instrumentalise les choses pour ses propres besoins », fustige-t-il au cours de sa diatribe.


« Les rois ne sont pas infaillibles »

Autre thème qui lui est cher : l’accord de normalisation des relations avec Israël signé par Saâdeddine El Otmani, à la grande fureur de la jeunesse de son parti. Ayant lui-même pris la défense de l’ex-chef du gouvernement en 2020, Abdelilah Benkirane s’est livré à un exercice d’équilibrisme pour enjoindre à ses troupes de combattre la normalisation au sein de la société sans « se battre » avec l’État. « Nous avons signé l'accord de normalisation dans un contexte difficile […]  Mais le parti n'a pas normalisé et ne normalisera pas. Mais nous n'allons pas nous battre contre notre pays », nuance-t-il, paraphrasant son camarade et ancien ministre Mustapha Ramid : « Si l'État a ses contraintes, la société a ses convictions ».


L’homme prend ainsi soin de rappeler le rôle joué par son parti en 2011. « Il y a des groupes de fous qui se considèrent au-dessus de tout le monde et qui n'ont de cesse de dire qu'il faut changer le régime de Mohammed VI », critique celui qui avait enjoint à son parti de ne pas participer aux marches du 20 Février. Et de s'adresser à ces « groupes » qu’il promet de continuer à combattre : « Savez-vous ce que vous dites ? Comment allez-vous faire pour le changement ? Comment allez-vous organiser ça ? Regardez ceux qui regrettent Kadhafi. Ils espèrent le retrouver maintenant. Comme ceux qui avaient Ben Ali (...) Nous, Dieu merci, nous n'avons ni Kadhafi, ni Ben Ali. Nous avons un homme que nous connaissons bien et dont on connaît les origines en remontant jusqu’au prophète. »

 

« Le PJD ne fera pas de coup d'État, nous ne ferons pas de révolution. Pas parce que nous ne pouvons pas. Nous ne le pouvons pas et nous ne le voulons pas », dit-il. « Et si nous avons des observations, et nous en avons, nos rois, nous les aimons mais ce sont des humains qui peuvent se tromper. Ils ne sont pas infaillibles », poursuit le chef de file du parti de la balance.

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