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16.12.2022 à 01 H 42 • Mis à jour le 16.12.2022 à 02 H 17
Par
Editorial

La marche était trop haute

Des supporters marocains sur les Champs Elysées à Paris. Crédit: DR
Cette équipe du Maroc a perdu en demi-finale de la Coupe du monde, mais elle a fait mieux finalement ; elle a reconquis le cœur de millions de marocains dont le lien avec la sélection s’était peu à peu distendu au fil des ténèbres dans lesquels nous avons évolué ces 20 dernières années. Et ça, c’est bien la plus belle de leur victoire

Alors oui, Regragui aurait pu, dès le départ, éviter de retoucher son système à quatre défenseurs qui a fait son succès et l’hermétisme de sa défense depuis le début de la Coupe du Monde.


Certes, il n’aurait jamais dû titulariser un Romain Saïss blessé et sur une jambe, qui nous prive très vite d’un Amallah d’une zone d’où l’action du premier but part. Et oblige El Yamiq à jouer central gauche et donc de mal se positionner sur ledit but.


Alors oui, le choix d’un Mazraoui convalescent au détriment d’un Attiat-Allah bien meilleur, défensivement et surtout offensivement, quand il rentre en seconde mi-temps est un défaut de vision.


Mieux encore, l’arbitre du match, Cesar Arturo Ramos, aurait pu être mieux inspiré sur deux actions litigieuses qui auraient pu (dû ?) faire pénalty pour nous et nous remettre dans le match  le contact entre Boufal et Hernandez, puis le tirage de maillot et la prise au corps de deux défenseurs français sur nos deux attaquants sur une balle arrêtée dans la surface.


Certes, Hamdallah aurait dû frapper en première intention sur la première et seule vraie bonne occasion qu’il a à l’entrée de la surface au lieu de continuer à tricoter jusqu’à perdre le ballon. Un énième loupé de l’attaquant trentenaire plébiscité par tous, et sur lequel faudra bien se pencher un moment pour mesurer sa véritable valeur ajoutée dans ce groupe.


Des regrets et de l’uchronie, on pourrait en avoir et en faire tout une page supplémentaire pour justifier la défaite de cette glorieuse Équipe Nationale en demi-finale de Coupe du Monde contre la froide et clinique Équipe de France. Mais 24 h après le match et à froid, force est de constater que sur ce coup-là, nos crânes valeureux ont buté sur un plafond de verre.


Tant physiquement, tactiquement, techniquement qu’émotionnellement, cette équipe du Maroc était à bout, face à des français visiblement davantage calibrés pour supporter un mois complet de compétition.


Sentiments mis à part, nous n’avions plus que notre courage et notre abnégation pour les faire douter, ce que nous sommes arrivés à faire, par moments. Ce que, communément, nous appelons par temps forts dans le jargon du football. Les nôtres l’ont été essentiellement sur balles arrêtées et sur quelques transitions défense-attaque où nous nous projetions avec la rage du condamné.


Mais globalement, la marche, hier, était bien trop haute.


Juste après le premier but, Giroud, sur un ballon qui trouve le poteau droit de Bonou, aurait pu tuer le match. Dans une séquence de transition avec un long ballon dans le dos de notre défense (comme sur l’action de Ronaldo contre le Portugal) qui aurait pu faire mal.


Cette France a longtemps maitrisé le tempo du match et donner l’impression d’être au-dessus dès lors qu’elle accélérait un peu. Parce que là est sa principale qualité  la rapidité d’exécution de ses actions. Couplé à un talent certain dans tous les compartiments de jeu. Et une fraîcheur permise par une profondeur de banc de touche qu’on n’a pas (et une parenthèse tunisienne qui va avec). Au stade des demies, l’ensemble des joueurs de cette équipe avait, en moyenne, couru une mi-temps de moins que les nôtres.


Sur les 65 minutes qu’il a jouées, En-Nesyri a touché 3 ballons seulement, « C’est le total le plus faible jamais enregistré depuis 1966 pour un joueur ayant joué plus de 45 minutes dans un match de Coupe du monde » selon Opta repris par le quotidien l’Equipe. Pour un joueur avec un tel abattage, c’est dire…


Néanmoins, cette équipe du Maroc a perdu en demi-finale de la Coupe du monde, mais elle a fait mieux finalement  elle a reconquis le cœur de millions de marocains dont le lien avec la sélection s’était peu à peu distendu au fil des ténèbres dans lesquels nous avons évolué ces 20 dernières années.


Et ça, c’est bien la plus belle de leur victoire.


Lire aussi notre billet de match tactique : Ce qui a fait perdre le Maroc face à la France

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