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26.03.2023 à 03 H 49 • Mis à jour le 26.03.2023 à 15 H 35
Par
Football

A Tanger, les Lions de l’Atlas s’offrent le scalp de la Seleção

Abdelhamid Sabiri, auteur du but de la victoire contre le Brésil, congratulé par Yahya Attiat-Allah. Crédit: Reuters/Juan Medina
La sélection marocaine de football a signé une victoire historique face au Brésil par 2 buts à 1, samedi soir en match amical disputé au Grand stade de Tanger. L'occasion de célébrer en apothéose, devant son public, une belle prolongation de son épopée lors du Mondial qatari

Le temps d’une soirée de match de gala à Tanger, les Lions de l’Atlas ont joué les prolongations de leur Coupe du monde historique au Qatar. Trois mois après le rêve éveillé de Doha, les rouge et vert ont démontré que leur place de demi-finalistes au Mondial est amplement méritée : ils sont venus à bout de la Seleção ce samedi devant les 65 000 spectateurs enflammés du Grand stade de Tanger sur les buts de Boufal (29e) et Sabiri (78e).


Bien sûr, on dira peut-être que sur la pelouse manquaient à l’appel côté Auriverde, la star du PSG Neymar, son défenseur Marquinhos, mais aussi l'attaquant de Tottenham Richarlison, tous blessés. On dira aussi que cette équipe du Brésil, à la profondeur de banc légendaire, remaniée et rajeunie, n’avait pas encore la tête à effacer son fiasco qatari, tant elle attend l’arrivée encore hypothétique d’Ancelotti pour se remettre en orbite.


La Seleçao, qui peine à retrouver son lustre d’antan, d’autant plus que son dernier titre mondial remonte à 2002, est toujours à la recherche d’une équipe capable de décrocher une sixième couronne mondiale. Il y avait pourtant sur le terrain Vinicius Jr. (que l’on voit mieux à la place de Neymar, désormais en ballotage) et Rodrygo, deux joueurs du Real qui auraient dû faire l’affaire, tout comme Casemiro, promu capitaine d’un soir.


Première défaite du type des Brésiliens

Mais en face, c’est avec la même niaque de toujours tout donner, que le Maroc a joué avec ses titulaires, dont Mazraoui, absent du Mondial. Les hommes de Walid Regragui se sont montrés à la hauteur de leur public incandescent, qui dès l’entame du match a retrouvé ses héros et oublié qu’ils croisaient le fer avec le Brésil, jamais battu en 24 matchs par une sélection du monde arabe.


C’est devenu presque une évidence, le Maroc fait maintenant partie des nations qui comptent sur la carte du football mondial. Pour la première fois de leur histoire, les Lions de l’Atlas, tombeurs de l’Espagne et du Portugal pendant le Mondial ont vaincu les quintuples du monde, sans que cela paraisse si extraordinaire. Lors des deux précédentes confrontations entre le Maroc et le Brésil, les Lions de l’Atlas s’étaient inclinés 2-0 en 1997 en amical et 3-0 un an plus tard lors du Mondial de 1998.


Engagé et créatif, le onze national a déployé son jeu que l’on connait bien aujourd’hui : solide à l’arrière avec les piliers Saïs et Aguerd, déterminé au milieu offensif avec le Warrior Amrabet et virevoltant autant avec Ounahi, Boufal que Ziyech, toujours bien en jambes.


Les Brésiliens se sont offerts leur première occasion sérieuse dès la 13è minute, suite à un face-à-face de Ronielson avec Bounou, mais sa frappe passe au-dessus de la transversale. S’en est suivie une légère domination des Brésiliens, mais les coéquipiers de Saïs ont vite remis les choses dans l’ordre.


A la 24è minute, le latéral droit du Bayern Munich, Mazraoui, à la réception d’une passe lumineuse de Ziyech, a failli ouvrir le score, mais son tir frôle le montant gauche du portier Weverton. Une minute plus tard, les Brésiliens ont été à deux doigts de marquer, suite à une sortie hasardeuse de Bounou.


Le gardien de but du FC Séville a récidivé sur une action similaire, après une mésentente avec sa défense, Vinicius Jr. a été à l’affût pour mettre le cuir au fond des filets, mais son but a été annulé par le VAR pour position de hors-jeu au départ de l’action.


Le beau jeu des Marocains portera ses fruits en fin de première demi-heure de jeu, Boufal profitant d’une récupération haute de ses partenaires et d’un service du jeune El Khannouss dans la surface pour prendre Weverton à contre-pied d’un tir pivot magique.



Piqués dans leur orgueil, les Brésiliens ont essayé d’égaliser le plus rapidement possible, mais la défense marocaine, très compacte, a réussi à tuer dans l’œuf les offensives brésiliennes.


On retiendra tout de même la fébrilité de Bounou manquant ses deux sorties loin de ses cages, coup sur coup, qui auraient pu coûter cher et qui, malgré sa belle parade sur une une lourde frappe signée Rodrygo, a flanché au retour des vestiaires sur un tir anodin de Casemiro (68e).


A dix minutes de la fin de la première période, En-Nsseyri réussit à se faufiler dans le flanc droit et à centrer. La balle repoussée par la défense trouve Ziyech, qui ne cadre pas son tir.


Dans le temps additionnel, Boufal a raté la balle du 2-0, suite à une bonne combinaison entre Hakim Ziyech et Azzeddine Ounahi.


Le chaudron de Tanger en joie

Lors du second acte, la sélection marocaine, plus en confiance, s’est montrée plus dangereuse et a été proche de doubler la mise à plusieurs occasions avant que cette partie ne soit sublimée par un missile décoché sous la barre par Sabiri à la suite d’un beau mouvement collectif et une offrande d’Attiyat-Allah.



Le chaudron Ibn-Batouta de Tanger, paré de tifos et couvert de fumigènes pouvait exploser de joie et s’époumonner de voir son équipe nationale lui offrir ce magnifique bonus d’émotion.


La sélection auriverde ne réussira jamais à refaire son retard, étant même titillée par une série de « olé ! » à chaque passe millimétrée des Lions de l’Atlas. Les coéquipiers de Hakimi - amoindri par une blessure aux ischio-jambiers et qui a tout de même disputé 53 minutes du match-, s’offrent ainsi une victoire historique sur le Brésil.


En conférence de presse d’après-match, Regragui restera égal à lui-même sur ce nouvel exploit de l’équipe nationale appelant autant le public que ses joueurs à garder le même enthousiasme.


L’équipe du Maroc disputera un second match amical, mardi prochain à Madrid, face à son homologue péruvienne.

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