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08.08.2023 à 13 H 55 • Mis à jour le 08.08.2023 à 14 H 43
Par
Football

France-Maroc: pas de miracle à Adélaïde, les Lionnes s’inclinent et quittent le Mondial

Les Lionnes de l’Atlas quittent le Mondial après une défaite contre la France. Crédit: Getty/FIFA
Face à la France en huitièmes de finale de Coupe du Monde, la marche était trop grande pour les Lionnes de l'Atlas qui se sont inclinées face aux Bleues (4-0) et quitter la compétition

Il n'y a pas eu de miracle à Adélaïde. Opposées à une équipe de France beaucoup plus expérimentée et mieux rodée, les Lionnes de l’Atlas se sont lourdement inclinées (4-0), en retombant dans les mêmes travers du premier match face à l’Allemagne.


Le scénario cauchemar

Le match a été entamé de la pire des manières par les joueuses marocaines, loin d’être en confiance. Lors des dix premières minutes de jeu, l’équipe de France de Hervé Renard a pressé très haut les Lionnes de l’Atlas pour forcer des pertes de balles dans des zones sensibles et dangereuses.


Les Lionnes approximatives dans leurs passes, et dans el dur au moment de prendre la décision, ont été parfaitement contrée par des Françaises qui ont su neutraliser tous les atouts de jeu de l’équipe nationale. Étouffée et sous pression, la défense marocaine finira par craquer sur une percée de Sakina Karchaoui qui a parfaitement dédoublé dans son couloir pour créer l’avantage numérique au moment de prendre de vitesse Hanane Aït El Haj et déborder dans la surface. Le centre de la joueuse d’origine marocaine trouvera la tête de Kadidiatou Diani qui ouvrira le score pour lancer les hostilités.


Comme un air de déjà-vu, le but fera beaucoup de mal au moral des joueuses de Pedros qui enchaîneront pertes de balles et mauvaises décision, pour encaisser deux autres buts en moins de 10 minutes, par l’intérmediaire de Kenza Dali, oubliée seule à l’entrée de la surface (20’) et Eugénie Le Sommer, qui profitera d’une faute de passe (très risquée) de Nesryn El Chad (23’).


Dans le jeu, les Lionnes n’ont pas pu retrouver leurs repères, ni pour garder le ballon (141 passes tentées 49 % de réussite, contre 387 passes pour les française et une réussite de 83 % ndlr), ni dans le jeu en transition (aucun tir tenté). Ibtissam Jraïdi marquée par Wendy Renard n’a pas pu être trouvée en pivot pour réorienter le jeu, alors que dans les couloirs, Sakina Ouzraoui et Tagnaout n’ont pas pu gagner leurs duels face à Karchaoui et Dali. Les Lionnes retrouveront les vestiaires menées face à des Bleues qui semblaient intouchables.


Fierté, orgueil et retour sur terre

Au retour des vestiaires, on retrouvera l’âme des Lionnes qui les a mené jusqu’aux huitièmes de la Coupe du Monde. Plus engagées, elles remporteront quelques duels et tenteront quelques percées. Sur son couloir droit, Ouzraoui fixera la défense pour trouver Jraïdi pour la première fois en profondeur. La sortie rapide de Peyraud forcera l’avant-centre marocaine à tenter un dribble qu’elle repoussera sur le pied de Jraïdi sans trembler.


Le sursaut d’orgueil est venu avec un peu plus d’engagement dans les duels. Les Lionnes jouaient peut-être la dernière mi-temps de leur aventure en Australie et elles ont décidé de la jouer à fond, avec beaucoup de volonté et de fierté.


Malheureusement, au plus haut niveau, ces deux critères ne suffisent pas pour franchir le palier des huitièmes de finale de Coupe du Monde. Les Françaises reprendront le dessus dans le jeu, en réduisant les espaces pour remettre le pied sur le ballon. À la 70ème minute de jeu, alors qu’une occasion de contre s’offrait aux Lionnes de l’Atlas, une mauvaise passe permettra aux Bleues d’aggraver le score. Eugénie Le Sommer, oubliée au second poteau par El Chad reprendra le centre parfait de Vicki Becho.


La fierté et l’orgueil n’ont pas suffi pour ce coup, Hervé Renard, content du score sur son banc n’esquissera pas de sourire et ne sautera pas non plus de joie, il savait que l’essentiel était fait et pouvait se permettre de penser au choc en quart contre l’Australie, pays hôte. En revanche, fidèle à lui-même, il continuera de donner de la voix sur sa ligne, réorganisant à chaque fois son armada. « Profondeur ! » répétait sans cesse le sélectionneur français, pour rappeler à ses joueuses de profiter des largesses défensives des Lionnes de l’Atlas en quête du but d’honneur.


Alors que les « Come on Morocco ! » retentissaient en tribunes du stade Hindmarsh, les Lionnes jouaient leurs dernières cartouches. Physiquement à bout et dépassées par le métier et l’expérience des Bleues, Rosella Ayane et Sofia Bouftini les nouvelles entrantes ont tenté de prendre de vitesse la défense française, en vain.


Malgré ce retour sur terre difficile, les Lionnes de l’Atlas peuvent se vanter d’avoir marqué l’histoire et cette 9ème Coupe du Monde féminine avec deux victoires contre la Corée du Sud et la Colombie (1-0) et une qualification aux huitièmes, le tout, pour leur première participation. Elles ont porté haut le drapeau marocain et la voie de l’émancipation par le sport, inspirant toute une génération de joueuses qui rêvent de représenter le maillot national dans les plus grandes compétitions.


Le Maroc quittera le Mondial féminin avec des grandes conclusions, la plus importante est la prise de conscience du chemin à parcourir pour s'assoir à la table des grands. Assez de travail a été effectué dans la structuration du football féminin au Royaume pour que l'équipe nationale batte la Corée et la Colombie, mais la marche est toujours un peu haute pour espérer renverser les grands comme l'Allemagne (6-0) et la France (4-0). Merci mesdames pour ces leçons de courage et de détermination durant cette aventure exceptionnelle et cap sur les JO de Paris 2024.

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