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12.09.2023 à 22 H 04 • Mis à jour le 12.09.2023 à 22 H 04
Par
Football

La tête ailleurs, les Lions battent le Burkina Faso en amical (1-0)

Les Lions de l’Atlas avant le match contre le Burkina Faso (1-0). Crédit: FRMF
En amical au stade Bollaert-Delelis de Lens, les Lions de l’Atlas affrontaient le Burkina Faso ce soir. Dans un contexte difficile, l’équipe nationale a, tout en essayant une grande nouveauté, fait de son mieux pour retravailler les bonnes bases, et intégrer les nouveaux

Avec les mêmes principes de jeu, la même mentalité et surtout la même implication, l’équipe nationale a entamé sa rencontre contre le Burkina Faso comme un match officiel, montrant une grande envie de gagner.


Le contexte et le climat de tristesse qui entourent cette rencontre n’avaient pourtant rien de facile à vivre pour les Lions, qui à l’image de tous les Marocains, suivent avec tout le malheur du monde, l’évolution de la situation du côté d’Al Haouz, zone sinistrée par le séisme qui a fait 2 901 morts et 5 530 blessés, au décompté général de 13 heures.



Dans ces conditions, l’hymne national n’a pas résonné, et le drapeau national n’a pas non plus été déployé, alors que les revenus de la billetterie du match seront entièrement dédiés au fonds spécial pour la gestion des effets du séisme. Avant le coup d'envoi, une Fatiha a été récitée en mémoire des victimes de la catastrophe.


Mais il fallait tout de même jouer au football, devant des Marocains résidents en France qui ont répondu à l’appel pour voir évoluer les Lions qui les ont fait rêvé il y a neuf mois, au Qatar.


L’effet Azzedine

Lorsque les astres s’alignent, les événements s’enchaînent et que l’un influe sur le suivant, on parle d’effet papillon. Chez les Lions, lorsque les automatismes au milieu sont retrouvés, le pressing est huilé et que les combinaisons sur le côté droit s’enchaînent, on parle d’effet Azzedine. Blessé lors du dernier rassemblement de l’équipe nationale pour faire face au Cap-Vert en amical (0-0) et l’Afrique du Sud en éliminatoires de la CAN (2-1), Ounahi a énormément manqué au système Regragui.


Titularisé dans ce milieu à trois, avec pour la première fois Noussair Mazraoui en sentinelle devant la défense pour pallier l’absence d’Amrabat, Ounahi a retrouvé ses sensations pour faire briller tous ses coéquipiers. Mettant le petit nouveau, Amine Adli (22 ans) à l’aise en le sollicitant souvent, l’Olympien a pris le jeu à son compte et les Lions ont retrouvé leur brio. L’équipe alignée pressait haut, forçant les pertes de balles des Burkinabés qui n’ont pas pu poser leur jeu.


À la 36ème minute de jeu, Ounahi combinera parfaitement avec Amine Adli pour se faufiler dans la surface, éliminer deux défenseurs et tromper parfaitement le gardien pour ouvrir le score (1-0). Les Lions sauront bien enchaîner, mais manqueront de réalisme pour doubler la mise. Ils retrouveront les vestiaires avec un but d’avance.



On prend les mêmes, et on recommence

Aux vestiaires, Hoalid Regragui ne procèdera à aucun changement. Faisant confiance aux mêmes hommes, ils ne le décevront pas en reprenant avec la même intensité, sans manquer d’équilibre grâce à l’excellent travail de Mazraoui devant la défense. Intelligent et précis il n’hésitait pas à gagner quelques précieux mètres balle au pied, en privilégiant le jeu vers l’avant, plutôt que les passes latérales.


Sans efficacité, le Maroc manquera beaucoup d’occasions pour doubler la mise. Le sélectionneur procèdera à quelques changements, en offrant des minutes à Ismail Saibari, Zakaria Aboukhlal, Amine Harit et Bilal El Khannouss.


Amir Richardson fera aussi son apparition pour les cinq dernières minutes du temps réglementaire pour remplacer Ounahi qui sortira acclamé, par une standing ovation. Dans le jeu, rien de nouveau, les Lions continueront de combiner sur les côtés grâce au jeu en triangle et aux débordements des latéraux. Un positionnement trop haut, parfois sanctionné par les contres burkinabés qui ont manqué de réalisme à leur tour pour profiter des approximations de la défense marocaine. Ayoub El Kaabi, qui entrera en jeu, multipliera les appels, sans pour autant être servi.


Bien entrés en jeu, Harit et Saibari apporteront l'explosivité nécessaire en attaque pour bien finir le match malgré la fatigue, sans pour autant réussir à doubler la mise. La tête ailleurs, les Lions ont quand même assuré une belle sortie en retrouvant leurs bonnes habitudes et leur attitude.


Au micro d'Arryadia, Regragui ne voulait pas parler football. Le sélectionneur, fier de la prestation de ses joueurs a expliqué que «  l'essentiel était ailleurs, aujourd'hui, et qu'il était important de ne pas perdre en offrant des minutes aux plus méritants ». « Maintenant, on va rentrer au pays pour aider les gens dans le besoin » a conclu Regragui, très ému.

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