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21.09.2023 à 16 H 18 • Mis à jour le 21.09.2023 à 16 H 18
Par
Santé

Voici comment Akdital compte se développer à horizon 2025

Rochdi Talib, PDG du Groupe Akdital. Rochdi Talib, PDG du Groupe Akdital. Crédit : Le Desk.
Akdital parie sur un ambitieux plan de développement au cours des deux prochaines années. Son objectif est de consolider sa position de leader aussi bien au niveau national que régional et poursuivre un trend de croissance qui « dépassera toutes les prévisions ». Détails

Le groupe Akdital a présenté, ce jeudi 21 septembre, ses résultats financiers pour le premier semestre de 2023. Au cours de cette période, le chiffre d'affaires du groupe a connu une augmentation significative de 84 % par rapport à la même période en 2022, atteignant ainsi 828 millions de dirhams (MDH). De plus, l'excédent brut d'exploitation (EBITDA) a progressé de 104 % en glissement annuel pour atteindre 214 MDH, tandis que le résultat net consolidé a enregistré une augmentation impressionnante de 163 %, atteignant 75 MDH.


Cette croissance, explique le groupe, « découle de la remarquable performance des entités historiques, qui continuent de renforcer leur position sur le marché, soutenue par le succès des établissements ouverts en 2022 et 2023 ». Selon Rochdi Talib, président- directeur général d'Akdital, intervenant lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation des résultats du premier semestre, il  s'agit seulement «  des phases initiales d’une expansion à grande échelle, à la fois nationale et internationale ».


Une expansion à poursuivre au Maroc

Akdital, déjà présent dans huit villes à travers 21 établissements de santé totalisant une capacité litière de 2 192 lits, prévoit d'étendre davantage sa présence à l'échelle nationale en 2024 et 2025. L'objectif est d'être présent dans 20 villes, avec l'ouverture de 15 nouveaux établissements de soins d'ici fin 2025. Parmi les projets prévus, une clinique de spécialités à Béni Mellal devrait être opérationnelle dès fin 2023.


L’année 2024 sera particulièrement chargée avec 13 ouvertures prévues. En février déjà, le groupe prévoit mettre en service sa clinique de spécialités à Khouribga, d’une capacité de 100 lits. En mai, un centre d’oncologie d’une capacité de 70 lits verra le jour à Marrakech. Deux cliniques de spécialités seront ouvertes deux mois plus tard à Tétouan, offrant à la ville une capacité additionnelle de 100 lits.


Une autre clinique de spécialités d’une capacité de 100 lits sera opérationnelle dès octobre 2024 à Essaouira. Les mois de novembre et décembre qui suivront connaîtront, quant à eux, l’ouverture de 8 établissements, dont deux hôpitaux privés d’une capacité globale de 180 lits à Kenitra, un centre d’oncologie à Benguérir (en partenariat avec l’UM6P), une clinique de spécialité à Taroudant d’une capacité de 100 lits et un hôpital privé à Meknès d’une capacité litière de 180 lits.


En outre, deux hôpitaux privés d’une capacité totale de 180 lits seront ouverts à Rabat durant le mois de novembre, avant de clôturer l’année par l’ouverture d’une clinique à Errachidia d’une capacité de 100 lits. Et en fin, en février 2025, le réseau des établissements Akdital s’étendra encore vers le Sud, avec la mise en place d’une clinique de spécialités à Dakhla d’une capacité de 100 lits.


Les travaux de construction de ces établissement déjà lancés, la direction du groupe met les bouchées doubles, « afin que ces projets soient livrés avant les dates prévues », indique Rochdi Talib, en citant notamment l’exemple de la clinique d’Essaouira qu’il espère inaugurer dès juin 2024, pour pouvoir répondre aux besoins de la ville durant la période estivale de forte activité, qui coïncide avec le festival de Gnaoua.


Diversification du portefeuille de spécialités

En élargissant son réseau à travers le territoire marocain, jusqu'à ce qu'il « atteigne les périphéries des périphéries », le groupe Akdital mise aussi sur la diversification de ses services. Déjà considéré comme « leader multidisciplinaire », le groupe ambitionne de s'imposer dans différentes spécialités, notamment la cardiologie, l'oncologie, la gériatrie, la rééducation fonctionnelle, l'addictologie et la chirurgie réparatrice.


Cette diversification, estime Talib, en plus de consolider la place d'Akdital en tant que groupe multidisciplinaire, permettra de « rapprocher » différentes spécialités d'une large partie de la population « tout en comblant le vide existant dans certaines villes ».


Le groupe, ajoute-t-il, continuera à « insister » sur la partie radiothérapie, qui « nécessite un investissement lourd, aussi bien en termes de finances, que de matériel et de ressources humaines médicales, paramédicales et techniques ». Il souligne dans le même sens qu'Akdital tient à continuer à protiguer ce genre de soins « plus ou moins rare au Maroc ».


Il convient de noter à cet égard que les centres de radiothérapie du groupe sont équipés d'un total de 10 accélérateurs, alors que l'ensemble des établissements de soins publics disposent de 13 de ces appareils.

Premiers pas vers l’internationalisation

S’étant fixé pour objectif d’être présent dans la majorité des villes marocaines, le groupe Akdital ambitionne aussi de se développer en extramuros et accéder à d’autres pays d’Afrique et de la région MENA.


Le projet d’expansion en Afrique, une étape « importante » pour le groupe qui souhaite étendre son réseau à l’échelle continentale, commencera au Sénégal et en Côte d’Ivoire. La prospection déjà enclenchée à Dakar et Abidjan, aucune timeline n’a pour le moment été définie. Toutefois, Talib promet une « surprise d’ici fin 2025 ».


Les deux pays en question représentent des destinations idéales qui répondent aux aspirations du groupe, mais également de tout investisseur, explique-t-il, évoquant notamment « une croissance à deux chiffres », ainsi que la disponibilité « de structures sanitaires de base pouvant accompagner les investissements privés  ».


Dans la région MENA, le groupe devrait faire son entrée aux Émirats Arabes Unis dès fin 2025. Dans ce pays, où une offre de soins assez développée est déjà mise en place, Akdital s’assigne un autre objectif : rendre les soins plus accessibles. « Dans ce pays, l’accès aux soins est souvent réservé à certaines catégories disposant d’une couverture médicale solide », détaille Talib, soulignant que le groupe qu’il préside cherche « un modèle qui va permettre aux populations (ne disposant pas d’assurance, ndlr) d’accéder aux soins en rendant les coûts plus abordables  ».


En plus de consolider la position du groupe, ce plan d’internalisation, espère Talib, permettra de générer davantage de revenus, permettant d’accélérer l’expansion dans le royaume. L’idée étant de « rentabiliser (ces investissements à l’étranger, ndlr), et capitaliser dessus pour financer des centres peut-être moins rentables au Maroc », explique le président.


Un investissement prévu de plus de 1,6 MMDH

Pour financer son ambitieux plan d’expansion, le groupe Akdital prévoit de mobiliser des investissements à hauteur de 1,64 milliards de dirhams (MMDH) au cours des deux prochaines années.


L’année 2024 devant connaître plusieurs ouvertures, le groupe serait amené à investir un peu plus de 1 MMDH, soit le plus grand investissement du groupe depuis 2022.  La poursuite de l’extension du réseau du groupe en 2025 nécessiterait, quant à elle, un investissement estimé à 568 millions de dirhams (MDH).


Ces investissements, détaille-t-on, seront financés à hauteur de 35 % par les fonds propres du groupe et à hauteur de 65 % par endettement. En parallèle, Akdital, note Talib, est en quête de nouveaux moyens permettant de financer son internationalisation. « Les discussions sont au stade préliminaire », souligne-t-il, précisant qu’en plus de l’endettement, une levée de fonds serait sur la table.

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