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31.10.2023 à 18 H 51 • Mis à jour le 31.10.2023 à 18 H 51
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Gestion locale

Conseil communal de Casablanca: adoption du projet de création de la Société régionale de distribution d’eau et d’électricité

Nabila Rmili, président du Conseil de la ville de Casablanca. Crédit : MAP
Le mardi 31 octobre, lors d'une session extraordinaire, le conseil communal de Casablanca a approuvé la création d'une société de développement régional chargée de la distribution d'eau et d'électricité. Cette nouvelle entité est destinée à prendre la relève de la Lydec, dont le contrat arrivera à échéance en 2027

Qualifiée d' « étape historique » par la présidente du Conseil communal de Casablanca, Nabila Rmili, la création du groupement Casablanca-Settat Distribution a été adoptée par le Conseil de la ville avec 83 voix en faveur, seulement 9 voix contre et 5 abstentions.


La ville avait jusqu’au 3 novembre pour voter ce projet dans le cadre de la loi 83-21 relative aux sociétés régionales multi-services, adopté en Conseil de gouvernement en janvier dernier. Cette loi « a nécessité des mois de préparation et de consultation », a souligné Rmili dans sa déclaration devant les élus locaux.


En moins de dix minutes, la présidente de la Conseil a survolé quelques modalités prévues pour la création de cette société qui sera « dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière ». Cette entité regroupera au total 170 communes, préfectures et régions, mais dont le siège sera Casablanca, a-t-elle souligné.


La ville de Casablanca allouera un budget de 1 million de dirhams (MDH), les communes de Mohammedia, Bouskoura, Tit Mellil, El Jadida, Sidi Bennour, Settat, Berrechid et Benslimane contribueront à hauteur de 200 000 dirhams. Les neuf conseils préfectoraux et provinciaux contribueront à hauteur de 100 000 dirhams chacun, tandis que les 144 autres communes desservies contribueront à hauteur de 50 000 dirhams, a-t-elle détaillé.


Les membres du bureau du groupement seront votés par le Conseil de la ville de Casablanca et les autres communes puis désignés par les autorités gouvernementales relevant du ministère de l’Intérieur. Les membres devront alors élire un président, a conclu Nabila Rmili.


Du côté du PAM, de l’Istiqlal et du RNI, « cette décision souveraine » a été saluée à l’unisson, étant donné qu'elle permet « d’ouvrir la voie aux investissements privés » et de « renforcer la régionalisation avancée ».


Le flou persiste

Ce ton positif a rapidement cédé la place aux critiques lorsque les élus des partis de l'opposition ont pris successivement la parole lors de la séance de discussion, durant laquelle la présidente du Conseil communal a accordé 5 minutes à chaque formation politique, mettant en lumière un « flou persistant ».


« Il est inconcevable qu’un sujet aussi important soit débattu en accordant uniquement cinq minutes à chaque parti, cela prouve le manque de sérieux accordé au projet », s’est insurgé Mustapha El Haya, sous l'étendard du PJD. «  Ce projet n’est que l’arbre qui cache la forêt, le ministère de l’Intérieur doit nous expliquer les contours de ce projet », a-t-il souligné.


Pour sa part, Abdessamad Haiker, de la même formation politique, a rappelé que son parti s’est prononcé contre la loi 83-21 au Parlement et par conséquent « le PJD ne se prononcera pas en faveur de ce projet à Casablanca, et ce, pour plusieurs raisons ». Haiker a notamment soulevé le manque de représentativité au sein du bureau du groupement et le manque d’attractivité de certaines communes pour les investissements privés.


« Que fera-t-on de la Lydec ? De ses agences ? De ses employés ? » ont également demandé certains élus. Avant le passage au vote, la présidente du Conseil communal a tenté tout de même de rassurer en rappelant que le contrat de la Lydec n’arrivera à échéance qu’en 2027 et que le Conseil débattra « au moment opportun des modalités pour cette transition ». Une nouvelle session sera programmée a annoncé par ailleurs Rmili, sans donner de date.

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