Chakib Benmoussa donne ses directives pour la réorganisation de l’année scolaire

A la suite des perturbations ayant marqué l’année scolaire en cours, une série de mesures portant sur la réorganisation de l’année 2023-2024 seront mises en place et ce, dans le cadre d’un plan national pour la gestion du temps scolaire et l'organisation pédagogique des apprentissages des élèves. A cet effet, le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa a adressé une circulaire aux inspecteurs, aux directeurs centraux de l’Éducation, aux directeurs des académies régionales, aux directeurs des établissements scolaires et aux enseignants que l’année scolaire, afin de détailler les changements que connaîtra cette année.
La première mesure prévue dans ce cadre concerne la prolongation de l'année scolaire d'une semaine pour tous les niveaux, afin de permettre aux élèves, et notamment ceux des classes terminales de disposer d'une période suffisante pour compléter les programmes d'études des matières entrant dans les examens normatifs dans des conditions pédagogiques adaptées.
Par conséquent, la fin de l’année sera reportée du 29 juin au 6 juillet prochain pour les classes du primaire et du secondaire collégial, ainsi que pour la première année du secondaire qualifiant (tronc commun). Pour les première et deuxième année du baccalauréat, l’année sera clôturée le 4 juin, au lieu du 28 mai 2024.
Cette prorogation impactera aussi la programmation des examens nationaux, régionaux et provinciaux, dont les dates seront à leur tour décalées d’une semaine. Les épreuves de la session ordinaire du baccalauréat ne débuteront donc qu’à partir du 10 juin, alors que la session de rattrapage se tiendra entre le 8 et le 11 juillet.
Les examens régionaux de la première année du baccalauréat, quant à eux, seront programmés les 5 et 6 juin pour la session ordinaire et les 3 et 4 juillet pour la session de rattrapage, tandis que les examens provinciaux de la troisième année du collège seront reportés au premier juillet.
Dans le même cadre, le ministre appelle à « la flexibilité » dans la programmation des examens normatifs de sixième année, alors que l'examen du brevet de technicien supérieur (BTS) aura lieu à partir du 14 mai prochain.
Toujours dans le cadre des épreuves, le ministre souligne en outre que le nombre des contrôles continus prévus par semestre sera réduit. Ainsi, au cours de cette année, les élèves passeront seulement entre un et deux contrôles continus, contre jusqu’à 5 contrôles exigés auparavant pour certains niveaux.
D’autres mesures portent sur la gestion des apprentissages. A cet égard, la tutelle préconise de concentrer les enseignements sur les apprentissages fondamentaux au niveau actuel d'études et nécessaires comme entrée pour le niveau suivant.
Un mécanisme de soutien pédagogique
Le ministère prévoit également de renforcer les mécanismes de soutien éducatif pour aider les élèves à consolider leurs acquis, notamment en ouvrant le champ aux enseignants souhaitant de mener des programmes de soutien pour programmer leurs propres séances supplémentaires que ce soit durant la semaine ou durant les vacances scolaires.
Les établissements scolaires, précise-t-on de même source, seront mis à la disposition des enseignants même en dehors des horaires des cours et pendant les vacances. Ces heures supplémentaires seront indemnisées avec l’application de l’augmentation de 30 % convenue récemment dans le cadre du dialogue sectoriel.
En cas de manque des effectifs des équipes pédagogiques au sein des établissements, il sera aussi fait appel à des compétences externes pour mener à bien les programmes de soutien scolaire. Cette opération se fera en étroite coordination avec les associations des parents et tuteurs d’élèves, les autorités locales et les associations de la société civile. La plateforme digitale nationale du soutien TelmidTICE, ainsi que les plateformes interactives développées par les académies seront aussi déployées dans ce cadre.
Afin de garantir le succès de ces mesures, une coordination renforcée avec tous les acteurs et partenaires sera mise en place, avec une adaptation des systèmes de gestion informatique des examens, la prise en compte de la spécificité régionale de chaque établissement éducatif, et la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires, administratives, éducatives, et financières, tant au niveau régional que local, y compris les plans locaux détaillés pour la mise en œuvre sur le terrain.
L’objectif de ces mesures d’« adaptation » est d’assurer la qualité de l’enseignement tout en garantissant « l’équité des chances » entre l’ensemble des élèves, notamment en assurant la maîtrise des connaissances de base pour permettre à tous les élèves un avancement scolaire normal, indique-t-il.
Le département dirigé par Benmoussa assure dans ce sens qu’il « prend toutes les mesures nécessaires pour garantir le droit des élèves à une éducation de qualité, en leur permettant d'acquérir les connaissances fondamentales et de passer les examens dans les meilleures conditions ».
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